Au moins trois morts et un blessé ont été enregistrés lors de l’explosion d’un obus ce lundi 15 juillet, à Bweremana, sur la route Sake-Minova, dans le territoire de Masisi (Nord-Kivu). Selon le président de la société civile locale, le tir provient des collines Kashingamutwe et Ndumba contrôlées par le M23. Ces derniers visaient des positions des FARDC et des combattants Wazalendo. Ce nouvel incident intervient en pleine trêve humanitaire en vigueur depuis le 4 juillet dernier sur demande des Etats-Unis.
« Très tôt le matin vers 5h, nous avons été surpris par des détonations d’armes lourdes et légères sur toutes les collines occupées par nos éléments FARDC et les Wazalendo. Le M23 venait de violer la trêve humanitaire qui a été décrétée. La bombe larguée par le M23 a causé la perte en vies humaines de trois enfants et un autre a été blessé. Nous déplorons la perte de ces enfants. Parmi eux, il y a deux garçons, l’un âgé de 17 ans et l’autre de quatre ans ainsi qu’une fillette de cinq ans. L’autre fillette blessée est âgée de cinq ans. Parmi les enfants décédés, deux sont d’une même famille et l’autre est issue d’une autre famille voisine. L’explosion de la bombe les a surpris à domicile », a témoigné à ACTUALITE.CD, Flory Musanganya, président de la société civile de Bweremana.
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Il appelle également à l’assistance humanitaire des déplacés de guerre qui passent des moments difficiles à Bweremana et ailleurs.
« À Bweremana, la population est là, des déplacés sont toujours là. Une trêve humanitaire a été décrétée mais jusqu’à présent, les déplacés n’ont rien reçu, en terme d’assistance sur cet axe. Nous nous demandons pourquoi le tronçon Sake-Bweremana n’est pas ouvert pendant que les axes Sake-Masisi centre, Sake-Ngungu, Sake-Mweso, en passant par Kitshanga sont opérationnels et même Goma-Rutshuru, sauf le petit tronçon ici de moins de 20 Km. Nous demandons aux autorités de rouvrir cet axe, même dans le cadre du couloir humanitaire », a-t-il ajouté.
Une trêve humanitaire a été décrétée sur toutes les lignes des combats dans les territoires de Lubero, Rutshuru, Masisi et Nyiragongo. La mesure consentie par Kinshasa et Kigali, sur demane des États-Unis d’Amérique vise à permettre le retour des déplacés dans leurs milieux d’origine ainsi que l’accès facile des humanitaires pour assister les déplacés. Plusieurs centaines de déplacés des agglomérations comme Kirumba, Kanyabayonga et Kibirizi, dans la partie nord de la province du Nord-Kivu ont même jugé bon de retourner dans leurs milieux malgré l’occupation de leurs entités par la coalition M23.
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