Le Premier ministre, Sylvestre Ilunga Ilunkamba, vient de boucler une année bien remplie. Au four et au moulin, de jour comme de nuit, à la tête du Comité multisectoriel de riposte à la Covid-19, ainsi que du Comité de conjoncture économique (CCE), Ilunga Ilunkamba, du haut de ses 70 ans, a eu du pain sur la planche pour s’occuper des défis posés par la pandémie de coronavirus et son impact sur l’économie déjà chancelante. Comme chef du gouvernement central, le septuagénaire a toujours été disposé à recevoir députés et sénateurs originaires de différentes provinces venus lui exposer les nombreux écueils de leurs entités administratives. Le chef du Gouvernement s’est montré prompt à répondre à d’autres charges inhérentes à ses fonctions.
Durant l’année 2020, le chef du gouvernement central n’a pas lésiné sur les moyens pour accomplir ses fonctions. A la tête du Comité multisectoriel de riposte à la Covid-19, il a présidé des dizaines de réunions avec pour objectif de contrer le Coronavirus, cette pandémie très meurtrière qui frappe aussi bien les hommes que l’économie. Avec son équipe, Sylvestre Ilunga Ilunkamba a tâché d’alléger l’impact négatif dû à cette maladie planétaire.
INSPECTEUR DE CORONAVIRUS
Dix jours après la survenue du premier cas de Covid-19 en République Démocratique du Congo, Sylvestre Ilunga n’a pas hésité à troquer son costume de Premier ministre contre celui d’inspecteur de coronavirus à l’aéroport et à l’aérogare international de N’djili. On l’a vu, mi mars, en train d’inspecter pendant deux heures le tarmac, les salons officiel, diplomatique, VIP, principalement les sections des départs et des arrivées. Question de s’assurer de la mise en place des dispositifs sanitaires arrêtés pour éviter la propagation du coronavirus en RDC.Le Premier ministre ne s’est pas contenté du rôle de sensibilisateur voire de contrôleur ou d’inspecteur dans la capitale congolaise. Il s’était également déplacé à l’intérieur du pays pour distribuer des kits de dépistage rapide de la Covid-19 pour une meilleure prise en charge des malades. Cela a été notamment le cas à Lubumbashi, chef-lieu du Haut-Katanga.Le répit n’a été que de quelques mois. A la survenue de la 2ème vague de Covid-19, Ilunga Ilunkamba et son Comité multisectoriel de riposte à la pandémie ont repris la sensibilisation auprès de la population, l’appelant à poursuivre l’application des gestes barrières, à savoir : le lavage des mains, la distanciation physique et le port obligatoire de masque pour limiter la propagation de la COVID-19.
PLUSIEURS PROJETS MIS EN PLACE
Conséquemment aux effets néfastes de cette maladie, le Premier ministre Ilunga, en qualité de président du Comité de conjoncture économique, s’est inlassablement employé à chercher des voies et moyens pour en minimiser l’impact.Pour cela, plusieurs projets ont été mis en place ayant impliqué également la Fédération des entreprises du Congo (FEC) et l’Association nationale des établissements publics et entreprises du portefeuille (ANEP).Il s’est agi notamment de créer de grands marchés à approvisionner régulièrement avec des produits agricoles achetés dans le Kongo Central et le Bandundu.Le Gouvernement central a tenu à assurer à la population congolaise d’agréables fêtes de fin d’année. C’est dans cette optique que, sous la houlette de son Chef, il n’a pas attendu qu’il soit trop tard pour prendre des mesures nécessaires à assurer l’approvisionnement sur le marché des produits de première nécessité. Il a ainsi tenu à éviter une pénurie de produits alimentaires prisés par la population pendant les festivités de Nativité et de la Saint Sylvestre ou une surenchère de ces produits.
PROGRAMME AGRICOLE D’URGENCE
Auparavant, le Gouvernement Ilunga a mis en place « un programme agricole d’urgence d’intervention post-coronavirus » en vue de parvenir à « l’autosuffisance alimentaire » en RDC.Pour concrétiser son ambitieux projet phare, censé redynamiser le secteur agricole, le Gouvernement Ilunga a mobilisé près de 33.000 hectares des terres arables, pour cultiver le riz, le maïs, le manioc et les haricots.Ce programme vise à encadrer la production des paysans, donner aux agriculteurs la possibilité d’augmenter leur production, et porter cette production sur les marchés de consommation intérieurs.Le volet économique a occupé une place prioritaire dans les activités du Premier ministre Ilunga au cours de cette année bouleversée par la survenue du coronavirus, en mars. Aussi a-t-il multiplié les réunions du Comité de conjoncture économique qui se tenaient chaque semaine et au cours desquelles la situation économique était régulièrement passée au peigne fin.
SYLVESTRE ILUNGA EN COACH PRINCIPAL
Appuyé par son staff technique (ministres du Budget, du Plan, du Travail et Prévoyance sociale, de l’Économie nationale, du Commerce extérieur, des Mines, des Finances, ainsi que du gouverneur de la Banque Centrale du Congo), tel un coach principal, le Chef du gouvernement était aux avant-postes du suivi régulier de la situation économique du pays.Tenues régulièrement chaque semaine, les réunions du Comité de conjoncture économique se sont révélées comme un laboratoire censé examiner la santé de l’économie nationale et en faire rapport à la population.Ainsi apprenait-on régulièrement que le marché de change a frémi, mais qu’il n’y avait rien à s’inquiéter, que le FC se stabilisait, qu’avec le bon ou le mauvais comportement sur le marché international de quelques matières précieuses comme le cuivre, le manganèse, le cobalt, qu’il y avait à espérer des lendemains enchanteurs, ou à fournir des efforts pour améliorer. Le Gouvernement Ilunga luttait également contre l’inflation.Le comportement du franc congolais a fait l’objet de l’attention régulière et soutenue des membres du Comité de conjoncture économique dans un examen minutieux, tel l’état de santé d’un enfant suivi par ses parents.Ainsi, dans ce registre, le taux de change de la monnaie locale face aux devises étrangères, à l’officiel comme au parallèle, était toujours porté à la connaissance de la population.Le secteur minier n’a pas échappé à cet examen qui a permis de révéler le comportement de principaux métaux sur le marché international. Il s’agit principalement du cuivre, du cobalt, de l’or et du zinc dont le prix sur le marché international est fluctuant.
PACTE DE STABILITE DU CADRE MACRO-ECONOMIQUE ET MONETAIRE
Pour veiller à la stabilité du bien-être de la population, en gardant stables les taux de change et d’inflation, le Gouvernement Ilunga et la Banque centrale du Congo ont signé le 18 août un Pacte de stabilité du cadre macro-économique et monétaire. Ce Pacte est une sorte de code bonne conduite qui astreint le Gouvernement à ne plus consommer le crédit budgétaire au-delà des recettes qu’il a réalisées. Ainsi le Président de la République a-t-il interdit tout recours aux dépenses par procédures d’urgence.Cette façon de gérer provoque un déficit que la Banque centrale du Congo (BCC) est censée financer au travers de la planche à billets, les avances de la Banque centrale au gouvernement. D’où, la dépréciation du franc congolais et la hausse généralisée des prix sur le marché des biens et services. En un mot, l’inflation.Par conséquent, la BCC, garante de la politique monétaire, ne paie que s’il y a des disponibilités de trésorerie et le Gouvernement, responsable de la politique budgétaire, ne peut consommer au-delà des recettes mobilisées.
DEVELOPPEMENT DES PROVINCES
Le développement des provinces n’a pas été oublié. C’est dans ce cadre que le Premier ministre a lancé officiellement en août les travaux d’entretien permanent des 26 000 Km de routes de desserte agricole par le cantonnage manuel, en raison de 1.000 Km par province, pour un coût total de 4 millions de dollars américains.Ces travaux ont le mérite de permettre d’accroître la production rurale en assurant son évacuation vers les centres de consommation, et ainsi soutenir l’économie nationale; car les produits de l’agriculture, de la pêche et de l’élevage vont trouver des voies d’évacuation faciles.Ils devraient également permettre de réduire le chômage des jeunes en milieu rural en octroyant du travail aux riverains. Pour la première phase, il est prévu que chaque cantonnier soit payé aux frais de l’État et travaille durant 3 mois sur 1 Km de route.Pour faire face à la crise économique due à la Covid-19, le Gouvernement Ilunga a résolu de se tourner vers l’agriculture, l’élevage, la pêche.et le développement rural, des secteurs jugés productifs pour juguler cette crise.
PAYS OUVERT AUX INVESTISSEURS ETRANGERS
Durant 2020, Sylvestre Ilunga a ouvert aussi le pays aux investisseurs étrangers. C’est le cas notamment des investisseurs égyptiens, australiens, nigérians et britanniques qu’il avait reçus tour à tour. Conduit par le président-fondateur de l’entreprise Fortescue Metal Group, basée à Sidney, en Australie, le groupe d’investisseurs australiens étaient intéressés par l’industrie verte.Tandis qu’une délégation de l’Autorité de l’ingénierie militaire des Forces armées égyptiennes avait dans sa mallette de cette délégation un projet d’études de faisabilité sur la navigabilité du fleuve Congo de Boma dans le Kongo Central jusqu’à Kinshasa présenté au chef de l’Exécutif national..Des investisseurs nigérians du groupe Majaj Nigeria évoluant dans les secteurs du pétrole, du gaz, de l’agriculture, des mines et des infrastructures routières ont été aussi les hôtes de Ilunga Ilunkamba. Forts d’un gros capital combiné évalué à quelque 20 milliards de dollars américains, ils ont soumis quelques projets de développement économique au Chef du gouvernement.Les investisseurs britanniques, quant à eux, étaient intéressés par l’agriculture, les mines, les finances, les services. A ce sujet, Sylvestre Ilunga a eu une séance de travail avec le chargé d’affaires du Royaume-Uni en RDC, Paul Arkwright. Les investisseurs britanniques étaient prêts à investir en RDC à condition que le gouvernement améliore le climat des affaires,
LA VIE DES PROVINCES
La vie des provinces a préoccupé également le chef du gouvernement central. Si bien qu’il a accordé une oreille très attentive aux problèmes posés par les différents caucus des députés nationaux et sénateurs originaires des provinces qu’il a régulièrement reçus dans son cabinet. de l’Immeuble du gouvernement à la Gombe.Des délégations des parlementaires des provinces du Lualaba, de la Tshuapa, de Lomami, du Maniema, du Sankuru, Kwango, du Tanganyika, du Mai-Ndombe, de la Tshopo, du Kongo Central, du Haut-Uele, Ituri, du Nord-Kivu, du Sud-Kivu, de la Mongala.La sécurité, l’économie, l’enclavement, la crise institutionnelle, la situation humanitaire, le rétablissement dans le meilleur délai de l’autorité de l’Etat, les infrastructures routières (routes d’intérêt national, de desserte agricole), scolaires, sanitaires ; les érosions la pandémie de la Covid-19, les salaires des fonctionnaires de l’Etat qui arrivent toujours en retard, l’accès à l’eau potable et à l’électricité, la Caisse nationale de péréquation, la rétrocession dues aux provinces, les différends entre les institutions provinciales, bref le développement des provinces étaient des points exposés au chef du gouvernement central.
BUDGET 2021 DE PLUS DE 14.000 MILLIARDS DE FC
La remise à la Compagnie des voies maritimes (CVM) de la nouvelle drague appelée Manzanillo 2 à Boma, dans le Kongo Central, la pose de la première pierre pour la construction du bâtiment devant abriter la Coordination informatique interministérielle (CII) à Kinshasa Gombe en décembre sont entre autres les activités réalisées par le chef du gouvernement central, ainsi que le rapatriement de plusieurs dizaines de Congolais bloqués à l’étranger à la suite de la fermeture des frontières des pays concernés due à la Covid-19.Sur le front du budget, Ilunga Ilunkamba a gratifié le pays d’un projet de loi des finances 2021 de près de 14.235,2 milliards de FC, soit 6,9 milliards de dollars américains. En équilibre en recettes et en dépenses, ce projet de loi des finances s’inscrit dans l’optique de la poursuite de la mise en œuvre du Programme de son Gouvernement, et intègre les mesures fixées dans le Programme multisectoriel d’urgence d’atténuation des impacts de la Covid-19, mise en place en mai dernier. Mais il se fonde également sur la reprise de la croissance économique mondiale imputable, aussi bien à la diminution des effets de la pandémie qu’à la mise en œuvre des plans de relance adoptés par différents gouvernements du monde.
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