Le Directeur général de l’Ogefrem, M. Sayiba semble s’être complètement remis de ses démêlées judiciaires d’il y a quelques semaines que d’aucuns pensaient être sérieuses. En effet, les enquêtes de la Police judiciaire qui avaient fuitées pour se retrouver sur les réseaux sociaux faisaient état des dossiers graves à sa charge. Des sources proches des inspecteurs judiciaires parlaient d’un fond assez important destiné à construire des édifices de douane à Kasumbalesa dont l’Ogefrem était dépositaire qui auraient pris une destination inconnue sous sa houlette.
S’agissait-il des fausses nouvelles pullulant sur les réseaux sociaux ou plutôt d’une intoxication venant de ses ennemis qui voulaient à tout prix le faire tomber de son piédestal. Les mêmes voix discordantes l’annonçaient aussi défiant la justice de février 2020 jusqu’à septembre, au moment de sa brève interpellation et son séjour très bref à la Prison centrale de Makala. Ayant reçu une invitation des inspecteurs judiciaires, il s’était porté disparu durant de longs mois, alors que la justice le recherchait activement et que lui, quoiqu’absent du bureau, continuait de poser des actes de gestion à distance.
Les sources bien informées ne pensent pas que son dossier soit complètement clos. Les inspecteurs judiciaires ont la réputation d’être teigneux et de ne pas lâcher facilement une affaire. Par ailleurs, ils ne vont jamais frapper à une porte d’une maison qui vit en paix. Ils sont attirés par des dossiers troubles comme les abeilles par le sucre. Le dossier est en train d’être approfondi disent les voix averties.
Dans l’entre-temps, le DG qui avait reçu un appui plus que total de son personnel est en train de se remettre de ses émotions. Passer une soirée à l’ombre n’a rien de réjouissant, ni d’honorable.
Ce qui pousse à juger le soutien que le personnel de l’Ogefrem lui a manifesté d’incongru et d’anormal. Le personnel de l’Ogefrem avait décidé en effet de faire grève si la justice n’arrêtait pas ses poursuites contre son Directeur Général. C’était étonnant pour une entreprise de l’Etat. Le Directeur Général Sayiba qui aurait désobéi aux directives du Président de la République et du Conseil de Ministre ne devait pas être sanctionné non plus, d’après son personnel, parce qu’il les traitait bien. Cette démarche du Personnel envers son chef apparaissait comme une incongruité dans les annales de la gestion de la chose publique. C’est comme si le DG faisait des faveurs à son personnel en le payant bien et en lui payant ses avantages.
Que dire d’un pays qui refuserait des élections devant amener un changement à sa tête, soit disant parce que le Président aurait bien dirigé ? Une telle assertion renferme quelque chose d’anormal. Quelle que soit la bonté du Président, il ne peut pas faire des cadeaux à ses concitoyens. Le DG Sayiba, ne pouvait pas non plus traiter ses employés mieux que ne l’autorise la loi ! Pourquoi alors s’opposer à une restructuration qui le toucherait. Par ailleurs, les mandataires de l’Etat ont toujours un mandat. Quelques soient leur bonté et leurs exploits, il arrivera toujours que les autorités qui les ont placés les déplacent.
Le paradoxe de l’Ogefrem viendrait peut-être de la crise généralisée que traversent les entreprises étatiques congolaises qui avaient perdu leurs repères en ce qui concerne leur contrat social avec l’Etat. Elles étaient devenues des boutiques qui nourrissaient bien les dirigeants sans se soucier de ceux qui produisaient le travail. Le mérite du DG Sayiba a été de prendre soin de son personnel de la manière qu’il faut. C’est-ce qui lui a valu cet appui assez curieux de son Personnel.
L’Ogefrem va bientôt célébrer son quarantième anniversaire sur les mêmes bases. Les salaires du Personnel qui arrivent à temps et d’autres avantages matériels accordés au Personnel qui tombent à temps. Voilà le secret du DG Sayiba. S’il peut bien remplir le contrat conclu avec l’Etat, le pays y gagnerait et lui-même par les mérites aurait le droit de prétendre à un autre poste meilleur que celui de l’Ogefrem.
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