Visé par de nouvelles révélations dans l’affaire de l’assassinat de Floribert Chebeya et Fidèle Bazana, John Numbi peut-il être inquiété par à la justice ? Portrait d’un général aussi influent que redouté.
Retranché dans sa ferme de Lubumbashi depuis qu’il a perdu son poste dans l’armée en juillet dernier, John Numbi sent-il le vent tourner ? Voilà près de onze ans que l’assassinat de Floribert Chebeya et de Fidèle Bazana plane comme une épée de Damoclès au dessus de la tête de ce général de 59 ans, l’un des hauts-gradés les plus proches de Joseph Kabila, l’ancien président congolais.
Régulièrement soupçonné d’être le commanditaire de ce crime emblématique de la dernière décennie en RDC puisque c’est avec lui que Chebeya et Bazana avaient rendez-vous le soir du drame, Numbi a toujours nié avoir joué le moindre rôle dans le meurtre du directeur de l’ONG La Voix des sans voix et de son chauffeur.
L’assassinat avait à l’époque fait grand bruit. Floribert Chebeya, 47 ans, avait été retrouvé mort dans sa voiture le 2 juin 2010. Le corps de Fidèle Bazana n’a jamais été localisé. Deux procès ont eu lieu, quatre condamnations à mort ont été prononcées, dont trois par contumace, mais la procédure a toujours laissé un goût d’inachevé aux familles des victimes et aux ONG. Souvent cité, jamais poursuivi, John Numbi n’a quant à lui pas été inquiété.
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