RDC: “Les chefs religieux ont été chassés de la CENCO” (Dodo Kamba)

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“Pendant que nous étions en train de travailler, le secrétaire général de la CENCO nous a demandé de quitter la salle. Il a demandé à ses techniciens d’éteindre les lumières. Nous lui avons demandé s’il nous chassait, il a dit oui. Nous avons quitté la CENCO pour la CIME. Nous sommes venus à la CIME juste pour dresser le procès-verbal”, révèle Dodo Kamba, un des chefs religieux appelés à désigner le président et un membre de la plénière de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), au lendemain du constat de l’absence du consensus entre eux.

Le président de l’Assemblée nationalen “nous a envoyé la lettre pour respecter le calendrier de la désignation des membres du bureau de la CENI. Le 26 juillet, nos techniciens se sont retrouvés avec quelques dossiers de chacune des confessions religieuses envoyer au secrétariat technique“, relate-t-il.

4 candidats retenus

“Le mardi 27 juillet, c’était la plénière qui a été convoquée par le président de la plateforme conformément à notre charte. Toute la journée, le travail s’est fait convenablement. Un moment, on nous présente quatre dossiers retenus. On devrait travailler dessus“.

Dodo Kamba, qu’accompagnent les autres chefs des confessions religieuses, à l’exception de l’Eglise catholique et l’ECC, raconte que “nous avons commencé à partir 12h, nous sommes arrivés jusqu’aux interviews des candidats retenus, tous ont fait le test. Arrivés à la délibération, point précédent l’établissement du procès-verbal, nous sommes arrivés à chercher le consensus sur 2 candidats que nous avons retenus dont un était d’ailleurs le plus expérimenté”.

En quête du consensus

“Nous étions en train de chercher celui qui deviendrait le président. On (Église catholique et ECC) a commencé à dire que sur le plan technique qu’il est bon, mais sur l’éthique, il n’est pas bon. On disait d’un candidat qu’il était le candidat d’un mouvement politique. Et il y avait même des menaces sur les chefs des confessions religieuses s’il ne passait pas. À l’autre, on disait qu’il a tenté de corrompre certains Chefs religieux”.

Le président de l’Eglise du réveil du Congo (ERC) relève que “de toutes ces accusations, il n’y avait aucune preuve. Ce n’était que des rumeurs. Nous nous sommes dit que tous ces candidats sont passés ici, ces points n’étaient pas relevés. Pourquoi les relever que quand ils sont partis. On a pris beaucoup de temps. Le consensus n’arrivait toujours“.

Pour trancher, “on s’est référé à l’article 17 de notre charte qui renvoie au mode de prise des décisions. La seule voie qui nous restait était le vote. L’un de nous propose au président de la plateforme de suspendre la séance. Il était déjà 21h. Le président de la plateforme a estimé que c’était cohérent et il a levé la séance”.

Malheureusement, “c’était déjà le dernier jour du travail. Nous lui avons fait voir que cela ne nous arrangeait pas. Le président ne nous a pas laissé l’occasion de parachever le travail. Il a dit qu’il arrête tout. Nous nous sommes dit que nous allons continuer. Il s’est levé et est parti avec son vice (Abbé Donatien Nshole). Il nous a dit, nous, on part, vous rester continuer le travail”.

Rencontre de la dernière chance

À la fin du travail (fait à la CIME), nous avons attendu toute la journée, espérant que les autres aller se ressaisir. C’est comme ça nous sommes décidés d’aller déposer notre procès verbal à l’Assemblée nationale. Là, le président de l’Assemblée nationale nous a demandé d’aller nous concerter avec les autres pour avoir une position commune”.

Dodo Kamba rappelle aussi que “le 28 juillet, on s’est rencontré et ils ont proposé d’enlever tous nos 2 candidats qui posaient problème. Et qu’on choisisse les autres candidats. Nous avons dit que ce n’était pas cohérent, refaire le travail n’était pas réaliste”.

Pendant ce temps, “on était déjà à moins de 48 heures de prorogation données par le président de l’Assemblée nationale. Nous avons proposé que le travail continue là où il s’est arrêté, parce que nous avons déjà un procès-verbal. Le président (Marcel Utembi) a dit non. Nous étions à 6, ils n’étaient que 2. C’est là où, il y a eu le blocage”.

Nous restons unis

“Mettez-vous à notre place. C’est là où on s’est dit que nous restons unis, mais démocratiquement, nous n’avons pas pu regarder dans la même direction”, se désole-t-il

“Il y a une confession religieuse qui n’a jamais signé un quelconque procès-verbal (de désignation du candidat président de la CENI). Elle n’a jamais été d’accord avec les autres. Et une autre est à sa deuxième fois”.

Qu’à cela ne tienne, “en toute conscience, nous avons estimé que nous avons terminé le travail qui nous a été confiés. Nous avons établi un rapport qui disait que nous n’avons pas pu trouver le consensus. Nous avons tous signé. Nous nous sommes séparés amicalement”.

Pour l’instant, “j’espère que l’Assemblée nationale va faire son travail et ne sera pas complaisante. Nous n’avons pas besoin d’accuser qui que ce soit. Nous avons déposé un procès-verbal et une lettre relatant tout ce qui s’est passé. Nous n’avons pas déposé 2 procès-verbaux”..

Topcongofm via Acturdc.com

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