Les récentes mesures économiques prises par le gouvernement congolais pour alléger les charges sur les importations de produits de première nécessité auront un coût significatif pour l’État, a déclaré ce lundi Daniel Mukoko Samba, Vice-Premier Ministre et Ministre de l’Économie nationale, lors d’une conférence de presse conjointe avec le ministre de la Communication et des Médias, Patrick Muyaya.
Ces mesures, qui visent à réduire le prix de revient des produits essentiels pour les ménages, impliquent une diminution des recettes fiscales, notamment par la réduction des droits de douane de 50 % et la suppression de certaines redevances, telles que la redevance rémunératoire informatique, pour neuf groupes de produits.
« Cette décision a un coût, car jusque-là, l’État collectait ces ressources. Aujourd’hui, il décide de ne plus les collecter, » a expliqué Daniel Mukoko Samba. Il a précisé que le gouvernement demande aux établissements publics qui dépendaient de ces ressources de faire des efforts internes, soit en réduisant leurs charges, soit en cherchant d’autres moyens de financement. « Entre faire vivre des établissements publics au détriment de l’ensemble de la population, le choix est clair : le gouvernement a privilégié l’intérêt général pour redonner du pouvoir d’achat aux ménages congolais, » a-t-il ajouté.
Le ministre a également annoncé que ces mesures entreront en vigueur rapidement, sous la forme d’un décret pris par la Première ministre, afin de garantir leur application par les services publics concernés. Cependant, il a reconnu que des stocks de produits importés avant l’application de ces mesures sont déjà présents dans le pays et ont payé les coûts complets.
« Cette semaine, en tant que ministre de l’Économie nationale, je vais rencontrer les importateurs pour convenir de la manière dont les décisions du gouvernement produiront leurs effets dans les meilleurs délais, » a déclaré Daniel Mukoko Samba. Il a ajouté que les stocks actuels seront certifiés par procès-verbal pour s’assurer qu’ils ne sont pas exagérés, ce qui permettra de différencier les anciens stocks des nouveaux, qui bénéficieront des réductions de prélèvements.
Ces mesures sont destinées à soulager directement les ménages congolais en rendant les produits de première nécessité plus abordables, mais elles représentent également un sacrifice financier pour l’État, qui devra s’adapter à une diminution de ses recettes fiscales.
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