RDC : Le M23 admet avoir perdu Kitshanga et accuse l’Armée burundaise et les FARDC de complicité.

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Le mouvement rebelle M23 a admis la perte de la ville de Kitshanga, située dans la province du Nord-Kivu en République démocratique du Congo, aux mains de groupes d’auto-défense depuis lundi. Les combattants du M23 ont été repoussés de la région par ces groupes. Dans un communiqué publié ce mardi, la direction du M23, soutenu par Kigali, a ouvertement accusé l’Armée burundaise d’apporter un soutien aux « Wazalendo » en collaboration avec les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC).

Cette déclaration intervient après plusieurs semaines de campagne de dénigrement menée par des réseaux d’influence rwandais et pro-M23 sur les plateformes numériques, qui ont systématiquement accusé l’armée burundaise de soutenir les FARDC. Les Forces nationales de défense du Burundi (FNDB) ont catégoriquement nié ces allégations, affirmant qu’elles opèrent strictement dans le cadre du mandat de la Force est-africaine.

Selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA), au 8 octobre, les affrontements armés se sont intensifiés dans le territoire de Masisi, en particulier dans la zone de santé de Mweso, ainsi que dans le territoire de Rutshuru, englobant les zones de santé de Birambizo, Bambo et Tongo. Les axes Burungu-Kilorirwe et Kitshanga-Mweso dans Masisi, ainsi que les axes Mabenga-Kiwanja, Ishasha-Kiwanja et Rugarama-Kiwanja dans Rutshuru, ont été les principaux points de violences intenses.

Depuis le début de la recrudescence de la violence armée le 1er octobre dans le territoire de Masisi, au moins 20 civils ont été tués, et plus de 30 autres ont été blessés, selon des sources humanitaires locales. Au 8 octobre, plus de 84 700 personnes ont été contraintes de fuir leur domicile. Les personnes déplacées ont cherché refuge dans divers endroits, notamment Mweso, Nyanzale, Kitshanga, Kalemba, Pinga, Kibachiro, Kahira, Ngingwe, Kyatembe, et d’autres localités situées dans le territoire de Masisi. La situation reste volatile dans la région, suscitant des inquiétudes quant à la sécurité et au bien-être des civils affectés par les combats.

/actualité.cd

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