RDC: « le départ de la Monusco n’est pas lié aux récents incidents… »( Julien Paluku)

Le ministre de la Communication et Médias, Patrick Muyaya Katembwe, le ministre de l’Industrie Julien Paluku ainsi que le ministre des Affaires Sociales, Actions Humanitaires et Solidarité Nationale, Modeste Mutinga , ont co-animé mardi 2 août 2022, un spécial briefing presse penché sur le rapport de la Commission Spéciale du gouvernement sur les récentes manifestations anti-Monusco au Nord-Kivu et Sud-Kivu et les mesures envisagées par le gouvernement de la République.

À en croire le ministre de l’industrie Julien Paluku, qui a fait partie de la délégation gouvernementale dépêchée par le chef de l’État à Goma en tant que notable et ancien Gouverneur de la province du Nord-Kivu, cette mission a quitté Kinshasa le 29 juillet dernier. Elle devait évaluer les conséquences de violentes manifestations qui ont eu lieu à Goma contre la Monusco.

Tout en soulignant que le départ de la Monusco n’est pas lié aux récents incidents malheureux, Julien Paluku a indiqué à la presse qu’il y a eu 170 blessés, 36 personnes décédées, précisément 13 à Goma, 13 à Butembo dont 4 casques bleus, 4 à Uvira, 3 à Kanyabaonga, et 3 à Kasindi. 

Après échange avec toutes les forces vives de cette partie du pays, le ministre Julien Paluku a révélé quelques éléments justifiant le ras-le-bol de la population notamment l’interminable guerre dans l’Est malgré la présence de la Monusco que la population considère comme acteur majeur;

la déclaration fracassante du porte-parole de la Monusco considérée comme un aveu d’impuissance par la population, la liste n’est pas exhaustive.

Dans le volet social, tout en insistant que les efforts restent à faire afin que Kinshasa poursuive les efforts d’assistance aux populations victimes des incidents, Modeste Mutinga, ministre des Affaires sociales, actions humanitaire a rassuré de l’assistance du gouvernement apportée aux victimes notamment les familles éplorées et les blessés. « Il y a eu une assistance pour les organisations des obsèques tant à Goma, tant à Butembo », a-t-il précisé.

Prenant la parole à son tour, le ministre de la Communication et Médias, Patrick Muyaya, a déploré les graves incidents de Kasindi et a affirmé que les responsables de cette tuerie ne feront plus partie de la Monusco.

« Le mandat principal de la Monusco c’est la protection des civils. On ne peut pas accepter que les casques bleus tirent à bout portant et de sang froid sur la population qu’ils sont censés protéger », a-t-il déploré./opinion-info.cd

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