À travers un communiqué parvenu ce mercredi 23 septembre 2020 à 7SUR7.CD, la campagne « Le Congo n’est pas à vendre » (CNPAV) appelle les autorités judiciaires à protéger les lanceurs d’alertes qui dénoncent les malversations financières en République démocratique du Congo.
« La campagne Le Congo n’est pas à vendre (CNPAV) exhorte l’ensemble des autorités congolaises à protéger les lanceurs d’alertes qui ont récemment été victimes de persécutions. La justice congolaise doit permettre la poursuite d’enquêtes sur les malversations dénoncées et assurer la protection des dénonciateurs de la corruption », lit-on dans ce document.
Pour parvenir à cette finalité, ces organisations de la société civile invitent l’Agence de Prévention et de Lutte contre la Corruption (APLC) à agir en prenant des dispositions nécessaires qui concourent à la sécurisation des lanceurs d’alertes.
« …C’est à l’APLC de prouver qu’elle est dotée des moyens nécessaires pour la protection des congolais qui mettent leurs vies en risque pour dénoncer la corruption », ajoute la même source.
La campagne CNPAV déplore par ailleurs les actes d’intimidation subis par les lanceurs d’alertes qui font souvent l’objet des poursuites judiciaires. Ils sont placés, d’après elle, en détention provisoire de manière injustifiée.
Cette plate-forme réunissant les organisations de la société civile regrette également l’instrumentalisation des institutions policières et judiciaires par les auteurs des activités illégales dénoncées, dans le but d’intimider et faire taire les lanceurs d’alertes au lieu d’enquêter sur les faits qu’ils révèlent.
« Ce qui est tout à fait contraire aux objectifs que s’est assignée la RDC notamment celui de lutter efficacement contre la corruption et toutes autres formes d’antivaleurs », fait savoir le CNPAV.
Pour rappel, 3 lanceurs d’alertes, à savoir : Claude Mianzuila Disimba, ancien consultant au sein de la société Minière de Bakwanga (MIBA), Israël Kayeba, ancien employé à Access Bank RDC, et Joseph Kitangala, ex-aviseur au Fonds de Promotion de l’Industrie (FPI), sont les cas les plus flagrants de ces dérives, selon la campagne CNPAV.
7sur7.CD/acturdc.com