RDC: « L’arrêt de la Cour Internationale de Justice pourra avoir des répercussions sur les opérations militaires conjointes FARDC-UPDF contre l’ADF à l’Est du pays ». (Analyse)

La condamnation de l’Ouganda au payement de 325 millions en vue de la réparation des dégâts commis entre 1998 et 2003 à Kisangani, devrait avoir un impact sur son intervention en RDC, dans le cadre des opérations militaires conjointes FARDC-UPDF contre les rebelles ADF, au Nord-Kivu et en Ituri.

Analyse du Professeur Kahindo Muhesi Augustin, enseignant en faculté des Sciences Sociales, Politiques et Administratives, à l’Université Catholique du Graben (UCG), à Butembo.

Pour ce politologue, la réaction de l’Ouganda peut-être d’ordre stratégique. Il estime que le Président ougandais, Yoweri Museveni pourrait faire monter des enchères afin d’obtenir l’effacement de cette dette.

« L’Ouganda pourrait logiquement se dire, il faut que nous puissions exécuter l’arrêt de la cour qui est obligatoire. Mais en même temps, l’Ouganda pourrait se poser la question, qu’est-ce que nous gagnons en allant au Congo ?, Comment pouvons-nous récupérer ce que nous avons payé par une main et le récupérer par une autre. Il pourrait arriver que l’Ouganda monte les enchères au niveau du Gouvernement congolais, parce que l’accord n’a pas été rendu public. On ne sait pas ce que la RDC devrait payer à l’Ouganda en terme de son appui à la lutte contre les terroristes ADF et les groupes armés à l’Est, mais aussi tous les autres projets qui vont se passer en RDC », pense le Professeur Kahindo Muhesi Augustin.

Commentant cette actualité, Maitre Richard Ndekeninge, coordonnateur de COLIBRI ASBL, une organisation locale qui milite pour le respect des droits de l’homme souhaite que cet argent soit payé en toute transparence, au profit des victimes des affres de la guerre en RDC.

Pour sa part, l’Ouganda a contesté en rejetant la décision rendue par la cour internationale de justice. Dans son communiqué rapporté par le quotidien français Le figaro, le Ministère ougandais des affaires étrangères déplore le fait que seul son pays est accusé alors que plusieurs armées africaines étaient également impliquées dans les conflits armés en République Démocratique du Congo.

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