RDC : Lancement de Registre national de certification des terminaux mobiles

La RDC passe à l’action pour bouter hors de son marché les téléphones qui ne répondent pas aux normes internationales. Dans un contexte de développement rapide de la connectivité à haut débit et des services numériques, qui suscitent une adoption effrénée du mobile au pays, le ministère des PT-NTIC souligne l’urgence de veiller à la qualité des téléphones qui acquiert progressivement le rôle de principale interface d’accès à de nombreux services.

Ainsi, face aux graves conséquences sécuritaires, sanitaires, économiques et sociales de la contrefaçon et du vol de téléphones mobiles, le gouvernement de la République, via son ministère des PT-NTIC et, en coopération avec l’Autorité de Régulation des Postes et Télécommunications, a procédé au lancement, jeudi 24 septembre, du Registre national de certification des terminaux mobiles présenté sous l’acronyme RAM (Registre des Appareils Mobiles).

Loin de se limiter encore à des appels, de plus en plus de consommateurs utilisent déjà le téléphone portable pour réaliser, stocker et partager des photos et vidéos, contacter des amis et parents sur les réseaux sociaux, poster des avis sur des blogs, surfer sur Internet, télécharger et écouter de la musique et procéder à des opérations bancaires. Cette dépendance au mobile traduit à suffisance l’important risque sanitaire et sécuritaire auquel les téléphones contrefaits, en dessous des normes internationales, exposent une grande partie de la population.

Sécurité des données

C’est pourquoi, avec le RAM, le gouvernement de la République entend optimiser la sécurité et la qualité des services des réseaux mobiles ; protéger les utilisateurs des effets toxiques des appareils contrefaits ; lutter contre le vol et la contrefaçon des appareils ; régulariser le secteur mobile et freiner les importations frauduleuses.

Il sera donc question avec le Registre des Appareils Moblies (RAM) de certifier la validité des numéros IMEI (numéros d’identité internationale de l’équipement mobile) des appareils mobiles sur toute l’étendue de la RDC, de bloquer l’accès au réseau, dans un délai de deux ans maximum, à tout appareil mobile contrefait ; de bloquer sous condition l’accès au réseau à tout appareil mobile volé ou perdu ; de bloquer l’accès au réseau à tout appareil mobile n’ayant pas payé les frais de certification.

Par ailleurs, l’enregistrement au RAM de tous les appareils se fera de manière automatique dès la connexion au réseau des opérateurs mobiles. Le blocage de tous les appareils contrefaits identifiés au RAM ne se fera pas immédiatement après lancement. Ces appareils seront répartis en deux liste, à savoir : les appareils connectés entre le 24 sept. au 23 octobre 2020, leur blocage aura lieu le 24 septembre 2022, par contre, les appareils connectés à partir du 24 octobre 2020, leur blocage aura lieu le 24 septembre 2021.  De ce fait, il faudrait dorénavant vérifier l’IMIE d’un appareil avant de l’acheter.

Comment vérifier le statut d’un appareil mobile ?

Il suffit d’envoyer l’IMEI par sms au 470 (numéro court) ou aller sur site en indiquant l’IMEI dans la rubrique « quel est le statut de mon appareil ? ».

S’agissant de la facturation, le coût à payer sera déterminé en fonction du type d’appareil :

2G : 0,17 USD pendant 5 mois et le dernier paiement 0,15 USD, soit 1 USD pour l’année ; ou
3G/4G et plus : 1,17 USD pendant 5 mois et le dernier paiement 1,15 USD, soit 7 USD pour l’année.
Ces paiements s’effectueront pour un appareil local à partir du compte principal de recharge. Et pour un appareil en itinérance, à partir du site web www.ram.cd ou de la banque partenaire. Les fréquences de paiement pour un appareil en local sont une fois par mois pendant 6 mois pour toute l’année. Pour un appareil en itinérance, le paiement des frais se fait en une fois pour toute l’année.

Les téléphones contrefaits ne respectent pas les normes de base de sécurité électrique. Bien plus, ils comportent des substances dangereuses comme le plomb dans des proportions non contrôlées ; ils ont un impact sur la santé physique, la sécurité des données, la sécurité nationale et sur les finances de l’Etat.

Mediacongo.net/acturdc.com

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