La situation des droits de l’homme en République démocratique du Congo (RDC) reste préoccupante, marquée par la violence armée dans plusieurs provinces et une augmentation des tensions politiques à l’approche des élections de décembre 2023, a déclaré la Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies en RDC, Bintou Keita, le 9 octobre à l’occasion de la 54 ème Session Dialogue interactif renforcé sur la situation des droits de l’homme au conseil des droits de l’homme de l’ONU.
La violence dans les provinces de l’Ituri, du Mai-Ndombé, Kwilu, Kwango, Kongo Central, Kinshasa, Nord-Kivu et Sud Kivu a entraîné une augmentation des violations et atteintes aux droits de l’homme, provoquant un nombre croissant de victimes. Madame Keita a révélé que depuis le début de l’année, neuf personnes en moyenne ont été tuées chaque jour en RDC par des membres de groupes armés.
La situation humanitaire, déjà alarmante, continue de se détériorer, avec plus d’un million de déplacés supplémentaires. Les sites de déplacés sont devenus des zones de préoccupation majeure, nécessitant un soutien humanitaire accru pour garantir la sécurité des déplacés et lutter contre l’impunité. Cependant, l’espace humanitaire se rétrécit, ce qui rend l’accès plus difficile.
Madame Keita a appelé les autorités nationales à prendre des mesures pour garantir un accès continu aux espaces humanitaires, notamment aux sites de déplacés, afin de permettre aux acteurs humanitaires de fournir une assistance vitale. Elle a également sollicité le soutien des membres du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies pour renforcer les mécanismes d’appui à l’assistance humanitaire.
Les efforts de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la Stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) se concentrent sur l’établissement de bases temporaires, la conduite de patrouilles, d’opérations conjointes et d’escortes, ainsi que la réhabilitation des infrastructures de communication pour atteindre les personnes dans le besoin dans les zones touchées.
L’appel de la Représentante spéciale intervient dans un contexte où la RDC se prépare pour des élections cruciales qui nécessitent une attention particulière à la sécurité et à la stabilité du pays.
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