« Au lieu du panier de crabes actuel, il y a nécessité d’avoir une majorité présidentielle structurée, pilotée par des politiciens qui ont du flair, à même d’analyser et anticiper des événements. Une coordination de pacotille autoproclamée dans une nébuleuse nous conduira dans un précipice », a-t-il écrit sur son compte twitter.
Déjà, après la déchéance de Jean-Marie Kalumba le mercredi 30 mars dernier, Steve Mbikayi ne s’est pas montré tendre envers Bahati Lukwebo pourtant membre du présidium de l’Union sacrée. Sans détours, l’ancien ministre a endossé la débâcle du ministre de l’économie au président du Sénat.
« Le ministre Kalumba, croqué ce jour par les députés nationaux est en partie victime du comportement antagonique de son autorité morale, filou national, en conflit avec la majorité de la classe politique et des députés. C’est un prélude à sa propre chute qui pointe à l’horizon », a-t-il lancé.
De ce jour, le désaccord au sein de l’Union sacrée paraît profond à en juger par l’attitude actuelle de ses animateurs. La veille de la destitution du ministre Jean-Marie Kalumba, ni le Premier ministre, ni Bahati Lukwebo, encore moins Christophe Mboso, ni même Jean-Pierre Bemba ou Augustin, eux qui constituent le premier cercle de cette coalition, n’ont pu dissuader les députés à voter contre la motion.
Les élus agissent de plus en plus en solo. Ce qui prédit que les dirigeants de l’Union sacrée risquent de perdre le contrôle sur eux. D’ailleurs, de leur propre chef, les députés tentent d’obtenir la tête de certains membres du gouvernement Sama. Une pétition visant à déchoir Daniel Aselo, ministre de l’intérieur aurait déjà récolté 72 signatures, selon des indiscrétions. Peut-être que le mot d’ordre de Félix Tshisekedi vaut aujourd’hui la peine pour éviter que la barque Union sacrée se noie avant les joutes électorales à venir.
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