Martin Fayulu Madidi exige de la CENI un audit externe sans lequel son parti et lui se verront dans l’obligation de se résigner lors des prochaines élections. Au cours du point de presse du mercredi 12 juillet 2023, le candidat à la présidentielle révèle « une volonté de l’instance électorale d’orchestrer une fraude en faveur du régime Tshisekedi ».
Martin Fayulu dément la logique procédurale de la CENI. Il souligne que l’audit externe du fichier électoral a un fondement en droit positif congolais en ce que ceux effectués lors des précédentes éditions ont été l’œuvre de la volonté du bureau de la CENI. « Le but d’un audit externe est d’apprécier l’intégrité et l’inclusivité des données collectées en rapport avec les standards internationaux », dit-il. Fayulu précise qu’il sert également à vérifier la conformité par rapport aux lois de la République. Le président de l’Ecidé exprime son vœu de s’assurer de l’authenticité des données avant de s’engager pour les prochaines élections.
Fayulu se dit donc contraint d’annuler son voyage vers la magistrature suprême en décembre 2023 suite au refus de Denis Kadima de faciliter l’audit externe du fichier électoral en cours. Pour lui, « le bureau de la CENI est là pour travailler sur la réélection de Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo». Il ne veut donc pas que son nom soit associé à un quelconque « affront » car dit-il : « Nous refusons de blanchir la fraude et donc d’accompagner M. Félix Tshisekedi et son union sacrée à une nouvelle forfaiture électorale ».
Martin Fayulu se dit prêt à réunir le peuple dans les prochains jours pour déclencher l’article 64 de la constitution. « nous avons l’obligation de faire échec à toute forme de dictature d’où qu’elle vienne ».
Pour Fayulu et son parti ECIDÉ, « la parodie électorale est déjà minutieusement préparée et qu’il faut la détruire incessamment afin d’aider le peuple congolais à recouvrer sa souveraineté prise en otage par une poignée de la population ».
Gaël Hombo
