Lamuka traverse une crise sans précédent en son sein. Les quatre ténors formant cette coalition de l’opposition n’émettent presque plus sur une même longueur d’onde.
Jean-Pierre Bemba et Moïse Katumbi marchent désormais côte à côte. Ils se sont en quelque sorte séparés de la vision prônée par Martin Fayulu et Adolphe Muzito. Ces derniers se montrent très critiques à l’égard du chef de l’État, Félix Tshisekedi.
En effet, Fayulu et Muzito continuent toujours à revendiquer leur victoire, selon eux, “volée” à la présidentielle de 2018. “La vérité des urnes”, expression devenue comme un leitmotiv pour ces deux leaders de l’opposition. Mais l’adhésion de Bemba et Katumbi à l’Union sacrée de la nation (USN) a changé la donne.
Lamuka déjà fébrile, voit l’unité dans ses rangs volée en éclats. Puisque les relations se sont refroidies entre Bemba et Katumbi, deux nouveaux alliés de Félix Tshisekedi et leurs deux collègues de Lamuka, Fayulu et Muzito. L’USN est une nouvelle coalition mise en place par Félix Tshisekedi en décembre dernier, juste après la rupture de son alliance avec l’ancien président Joseph Kabila.
La plateforme électorale créée en 2018 à Genève en Suisse pour soutenir la candidature de M.Fayulu au scrutin présidentiel tend vers une scission. Lamuka commence à afficher deux ailes dont les républicains (Bemba et Katumbi) et les radicaux (Fayulu et Muzito). Conscients de cet imbroglio, les quatre leaders de Lamuka jouent à la carte d’apaisement surtout qu’ils savent mettre à profit ce dicton: “En politique l’hypocrisie est un art”, dit-on.
En outre, la formation du prochain gouvernement de l’Union sacrée serait un thermomètre pour approuver l’approche selon laquelle deux tendances ont vu le jour dans Lamuka. Affaire à suivre !
Mbote.CD/acturdc.com