La Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) a demandé mercredi 9 février aux autorités politico-administratives et militaires de s’investir davantage pour rétablir la paix dans la province de l’Ituri et de poursuivre les auteurs d’atrocités.
La CENCO se dit très affectée et préoccupée par la succession d’attaques perpétrées par la milice de la CODECO et qui ont fait une centaine de morts en l’espace d’une semaine dans le territoire de Djugu, en Ituri.
Elle s’est ainsi exprimée à travers un message de compassion et de solidarité à la population de Djugu, signé le 9 février par le président de la CENCO, Mgr Marcel Utembi.
Pour la CENCO, cette violence est inadmissible.
Dans ce communiqué, elle liste une série d’attaques qui ont endeuillé la population de Djugu, à qui elle présente ses condoléances.
Le 31 janvier 2022, six personnes sont tuées, trois grièvement blessées et des cases incendiées dans une attaque de la milice CODECO, dans la localité Alagi, chefferie de Mambisa, territoire de Djugu.
Le 1er février, le site de déplacés de Plaine Savo, localité de Bule, territoire de Djugu, est attaqué par la CODECO. Selon la même source, 63 personnes sont massacrées dont 24 femmes et 17 enfants. On dénombre aussi 41 personnes blessées, dont 18 graves parmi lesquels des enfants; des maisons incendiées et des biens emportés.
Le 3 février, une personne est tuée toujours par la CODECO à Mulabo et le 5 février, dans le lac Albert, 60 personnes meurent dans une embarcation de fortune qui a chaviré. Ces personnes fuyaient l’attaque des miliciens de la CODECO, qui avaient décapité 9 personnes et incendié plusieurs dizaines d’habitations.
Consternée par cette situation, la CENCO demande aux autorités d’agir davantage pour stopper la violence, rétablir la paix et poursuivre les auteurs de ces attaques.
Aux miliciens de la CODECO, elle les exhorte d’arrêter de tuer leurs frères. « Car celui qui hait son frère est dans les ténèbres», affirme-t-elle, en paraphrasan la Bible dans 1 Jean 2 :10 à 11.
« Nous demandons également à la population à ne pas céder à la manipulation et à la trahison pour être complices des ennemis de la paix. La situation de l’insécurité n’a que trop duré. Il est temps que le sang cesse de couler et que la fraternité entre peuples et communautés soit consolidée afin que les ennemis se tendent la main et que les adversaires acceptent de faire ensemble une partie du chemin », recommande la CENCO. /radiookapi.net