RDC /Kintambo : Les élèves du Lycée Bolingani dans la rue pour exiger le paiement des enseignants

Date

Les élèves du Lycée Bolingani, dans la commune de Kintambo, étaient dans la rue, hier lundi 19 octobre pour exiger le paiement de leurs enseignants. Les filles de cette congrégation des sœurs franciscaines des missionnaires de Marie (FMM) sont allées jusqu’au ministère de l’Enseignement secondaire, professionnel et technique(EPST) à Gombe pour exprimer leur ras-le-bol.

 

Ces élèves ont envahi la rue pour faire entendre leurs voix sur la situation qui sévit dans nombre d’écoles catholiques et protestantes. « Nous voulons étudier, payer nos enseignants », criaient Grâce Saïdi, Annaël Likozo de la 6ème pédagogie, Gaëlle Ondja de la 6ème Biochimie et Rebecca Ngikulu de la 6ème Coupe et Couture.

 

Ce long cortège a été conduit par les élèves du 6ème secondaire des options techniques ( commerciale et gestion, coupe et Couture), pédagogie générale, latin-philo, bio-chimie. Ceux de 5ème, 4ème, 3ème étaient également de la partie. Mais, aucun enseignant ne s’est joint à cette manifestation.

 

Ces Bleu et Blanc sont passées chez leurs camarades du Lycée Mgr Shaumba et de Bokeleyale sur l’avenue de l’enseignement à Gombe pour qu’elles se joignent à elles, sans succès.

 

L’épilogue de cette manifestation était le ministère de l’ EPST. Arrivées sur place, elles ont retrouvé des professionnels de la craie de plusieurs écoles. Parmi eux, ceux du Collège Boboto, du Lycée Bosangani, Shaumba et Lycée Bolingani.

 

Alerté, le ministre de l’EPST, Willy Bakonga a reçu une délégation de 20 élèves, à raison de deux tours de dix. Puis, c’était le tour de recevoir quelques enseignants. Le ministre de tutelle a fini par faire une descente sur terrain au Lycée Bolingani, située aux encablures de la maternité de Kintambo.

 

LE GOUVERNEMENT APPELLÉ À CONCRÉTISER SA ÉNIÈME PROMESSE

 

Interrogé, le Directeur des études, Vincent de Paul Ndabidula, a laissé entendre que les élèves étaient déterminées d’exprimer leur courroux d’autant plus qu’elles n’étudient pas depuis près d’une semaine.

 

 » Le matin, quand nous sommes arrivés à l’école pour commencer le travail, les élèves se sont dispersées d’elles-mêmes parce qu’elles ont remarqué qu’aucune activité n’était visible à l’école. Elles sont allées dans la rue. L’iniative est venue d’elles-mêmes. Nous étions étonnés d’apprendre que nos élèves sont allées jusqu’au ministère de l’EPST », a-t-il souligné.

 

Cette autorité de l’école invite l’Exécutif national de s’impliquer afin de trouver un modus vivendi avec les professeurs qui sont, en même temps, des responsables de famille.

 

 » Il faut que le Gouvernement s’implique, s’investisse pour trouver des solutions aux revendications des enseignants. Car ce sont des responsables, des pères, mères des familles. Ils doivent nourrir leurs enfants, payer le loyer chaque mois, être dans de bonnes conditions de travail. Chaque année, il y a des promesses fallacieuses, alors cette fois-ci, les enseignants sont déterminés d’aller jusqu’au bout pour arracher quelque chose de ce Gouvernement afin qu’ils puissent travailler dans de bonnes conditions », a conclu Vincent de Paul, décu de promesses fallacieuses.

 

A l’appel de leurs syndicats, plusieurs écoles catholiques, protestantes et officielles n’ont pas étudié ce lundi 19 octobre. Ce sera le cas aussi ce mardi 20 octobre. Le Syndicat des enseignants du Congo (Syeco) et le Syndicat national des écoles catholiques (Synecat) réclament l’annulation des arrêtés et commissions d’affectations signés par le ministre Willy Bakonga.

Forumdesas.org/acturdc.com

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