Alors que la présidence congolaise enregistre des dépassements budgétaires importants, les partisans de Félix Tshisekedi pointent du doigt la pension d’ancien chef de l’État de Joseph Kabila.
Les instituts d’études politiques africains devraient créer un module « Politique en RDC », tant l’histoire récente de l’ex-Zaïre concentre tous les ingrédients que l’on retrouve dans la vie publique de nombreuses nations du continent. Encore « jeune », le taiseux Kabila, pourrait bien, en cette matière, animer des masterclasses. Machiavel ne renierait pas cet orfèvre politicien, celui que ses opposants avaient cru ne pas pouvoir écarter avant de penser qu’il l’avait fait et de constater que… pas vraiment.
En 2018, après avoir propulsé le leur Emmanuel Ramazani Shadary en Medvedev poutinien, Kabila a embarqué le Cach tshisekedien dans un storytelling qui esquissera son omniprésence parcimonieuse. « Autorité morale » de la majorité à l’Assemblée nationale et vrai-faux allié de l’exécutif, le secret sénateur à vie continue de tisser sa toile sous les yeux de politiciens quelque peu hagards.
Accusé de dilapidation
Et comme l’histoire du XXe siècle a montré qu’on saisissait souvent l’insaisissable via les cordons de la bourse, c’est vers le « coût » de l’ancien chef de l’État que pointent récemment les doigts accusateurs. Qui veut noyer son prédécesseur l’accuse de dilapidation. À ce jeu, les partisans de Félix Tshisekedi n’y vont pas avec le dos de la cuillère : l’action de l’actuel pouvoir est présentée comme quasiment bloquée, ceci en grande partie à cause des frais que le gouvernement réserverait à Joseph Kabila, au titre de pension spéciale allouée à l’ancien président.
Jeuneafrique.com/acturdc.com