Ce mercredi 18 janvier 2023, dans un restaurant de la place, actuel entraîneur de Al Hilal ondurman de Soudan, Florent Ibenge a tenu une conférence de presse plus sous une forme d’entretien ouvert avec la presse présente à Kinshasa, sur les questions récurrentes sur le football congolais dans sa globalité.
» Je ne parlerai pas de conférence de presse, je dirai plutôt entretien ouvert d’échanges autour du football congolais », a-t-il dit dans son mot introductif.
L’ancien sélectionneur des Léopards A’ et victorieux de l’édition 2016 du Championnat d’Afrique des nations, s’est livré à cet exercice dégageant de la sérénité, la détermination et l’amour pour l’évolution du football congolais, son regard technique d’autres cieux en est pour beaucoup.
À la question de la lecture technique qu’il faisait sur les échecs à répétition des sélections nationales à tous les niveaux dans le foot, Florent Ibenge n’a pas mâché les mots. Car il lie ces échecs à un trou générationnel, c’est-à-dire les sélections en équipe nationale ne se font pas graduellement, certains sautent les étapes, raison pour laquelle il n’y a pas de la cohérence, que spontanéité.
» J’estime qu’il faut revenir en arrière pour bien faire les choses. Commencer par les sélections provinciales U15, U17, U20 et ainsi de suite, après quoi tirer de ces dernières, une sélection locale qui sera mélangée avec les meilleurs binationaux pour créer une équipe nationale à tous les niveaux. Il faut des moyens nécessaires pour y arriver « , a-t-il analysé.
Il a également évoqué les contours autour de son départ de l’AS Vita Club de Kinshasa
» Je déteste la tricherie, je déteste ça, le foot, ce sont des valeurs, c’est la loyauté, je déteste ça je le dis, voir un arbitre pour influencer les résultats, pourquoi ? si je pers je pers, j’ai travaillé j’ai perdu, je veux encore travailler plus pour gagner, je ne peux jamais le faire. Donc le fait que le TAS nous ait rendu ce titre, c’est ça que ça voulait dire, que je n’ai pas triché sur cette affaire. « , a-t-il déclaré.
Et de poursuivre : » J’ai eu des doutes, lorsqu’on m’a informé sur des doutes autour de Matutala. J’ai demandé à la Fecofa, s’il y avait un problème avec le joueur, la Fecofa m’a dit que je pouvais l’aligner c’est seulement là que je l’ai fais, je ne l’aurai jamais fais sinon «
La question de la comparaison qu’il faisait entre le cadre footballistique de la RDC et celui des pays comme le Maroc, le Soudan et autres
» Il ne faut pas comparer, l’incomparable, en termes d’infrastructures et des moyens, ils sont loin devant. Mais nous arrivons à rivaliser grâce à notre vivier. La ville de Kinshasa est regorge des talents, et surtout ayant un fort mental, ils sont des guerriers, si on y ajoute juste les moyens nécessaires notre football va les surpasser « , a-t-il glissé.
Présente, notre rédaction, lui a adressé des questions relatives à l’évolution du football féminin en RDC
» Problème de volonté certainement, mais à plusieurs niveaux. Ce qui est intéressant maintenant c’est de savoir le budget du sport, il est de combien par rapport à celui du pays, à quel niveau ça se situe ça aussi ça explique tout, le sport n’a pas vraiment d’importance, pourtant le sport est le moteur de développement d’un pays « , a-t-il enchaîné.
Enrichissant : » Quand on est dans un pays comme le Congo, où la population est jeune et aime jouer au foot, c’est peut-être qu’il faut changer de vision, s’intéresser un peu plus à former l’homme, il faut investir dans l’homme, comment le faire ? par la jeunesse, filles comme garçons, les éduquer «
Achevant son speech, Florent Ibenge n’a pas hésité de placer un mot sur la différence entre le foot féminin en RDC et au Maroc dont il faut s’inspirer
» Le Maroc met les moyens, ils mettent les moyens dans l’éducation, le sport, garçons comme filles, ils ont fait des infrastructures, ils ont mis les entraîneurs qu’il faut, l’entraîneur de l’équipe nationale féminine actuellement c’est l’ancien entraîneur de Lyon. Donc ils mettent tous les moyens, les infrastructures, la superstructure, ils ne peuvent que progresser, nous nous devrions nous inspirer de ça, car les résultats sont le fruit d’un travail réfléchis « , a-t-il parachevé.
Une chose est sûre, le coach Florent Ibenge Ikwange nourrit une vision claire pour le football congolais et augure un changement dans le développement intégral du cadre footballistique congolais, car il finira par revenir au pays, pourquoi pas la direction technique nationale pour impulser le changement à la base.
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