RDC : « il est difficile que la haute cour valide les résultats d’un autre candidat que Félix Tshisekedi, en dépit du fait que celui-ci va récolter en 2023 moins de 5%. » (prof Banza Malale)

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Gabriel Banza Malale, Enseignant de Droit constitutionnel à l’Université de Lubumbashi, a passé en revue certains sujets d’actualité a, au cours d’une interview exclusive accordée à POLITICO.CD. Dans son intervention, l’élu du peuple a évoqué l’arrêt de la haute cour constitutionnelle sur son incompétence à juger le Sénateur Matata Ponyo et jeté des fleurs aux hauts magistrats.

Malgré son estime envers le jugement de la cour sur le dossier Bukanga Lonzo, Gabriel Banza Malale continue à fustiger le processus qui a conduit à la nomination et investir des juges de la cour constitutionnelle. A l’en croire, le fait de prendre
une décision en faveur de Matata, cette attitude peut-être considérée comme une tendance à mettre l’opinion publique en confiance face aux critiques dont elle fait montre et faire volte-face lors des contentieux électoraux de 2023.

Pour le Professeur Banza, l’enjeu de la composante de l’actuelle cour constitutionnel se veut être les élections de 2023. D’où, il pense « qu’en prononçant un arrêt favorable à Matata alors qu’on s’attendait au pire, la cour constitutionnelle essaye de créer la confiance face aux critiques dont elle fait face ». Une manière, croit-il savoir, de mettre en confiance les partenaires.

Pour cet analyste politique, au regard des mécanismes de nomination des juges de la cour constitutionnelle, il est difficile que la haute cour valide les résultats d’un autre candidat que Félix Tshisekedi, en dépit du fait que : « celui-ci (Félix Tshisekedi) va récolter en 2023 moins de 5%. »

« Je ne pense pas que, ce que la cour constitutionnelle vient de faire aujourd’hui, nous inspire le maximum de confiance dont on a besoin. Est-ce que, ce ne sont pas des faux fuyants? Est-ce que ce ne sont pas des fuites en avant? Est-ce que ce n’est pas une affaire qui consiste à préparer les esprits qu’elle fonctionne en toute indépendance », s’est-il interrogé.

Et de poursuivre: « je ne vois pas cette cour arriver à dire le contraire lors des résultats de 2023, même si on sait que n’importe quel candidat va battre Félix Tshisekedi qui ne pourrait récolter que moins de 5% au regard de son bilan chaotique. »

« Et quiconque sera le rival du Président Félix Tshisekedi, passera. Le souverain primaire qui est le véritable thermomètre l’a déjà vomi. Il faut jauger la température. La première action qu’on a connu à Kinshasa avec la marche du bloc patriotique, en dit long. La manière dont il y a eu déferlement des masses populaires, c’était une mobilisation pour mettre fin à ce régime. Le régime qui ne fait que tuer la population, qui ne fait que causer du tort, qui ne fait qu’apporter le malheur, qui n’apporte que le sang, larmes et souffrances. C’est le souhait du souverain primaire que ce régime tombe », a argué le Prof Banza.

À propos de l’ACAJ qui a demandé le transfert du dossier Matata à la cour de cassation, le Prof Banza Malale s’en moque. « Nous connaissons l’ACAJ, comment elle fonctionne. C’est un instrument politisé en faveur de l’Union Sacrée », a-t-il simplement souligné.

« Quand l’ACAJ considère qu’il faut aller à la cour de cassation, voilà la logique du fonctionnement de la cour de cassation, elle reçoit tous jugements en principe coulés en fonction de la chose jugée. Mais qui sont critiquables à maintes égards, en tenant compte des conditions de fond et de forme prévues par la loi. Mais parce qu’il y a quelqu’un qui se rend compte qu’il est victime du mauvais jugement, hors ce jugement il est le tout dernier. Cette affaire a été examiné en premier et dernier ressort. Il n’y a pas un autre juge qui peut s’occuper de cette affaire. Malheureusement, l’infraction entre guillemets, reste comme un mythe », a-t-il conclu.

Acturdc.com

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