RDC – Gratuité : La décision de la Banque mondiale ne signifie pas l’arrêt du financement du PERSE (Coordonnateur du projet)

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En vue de couper court aux rumeurs répandues dans l’opinion, le coordonnateur du Projet d’urgence pour l’Équité et le Renforcement du Système Éducatif (PERSE) rassure que le report du premier versement de la Banque mondiale ne signe pas l’arrêt ni la suspension du financement dudit projet, exécuté dans le cadre de la mise en œuvre de la gratuité de l’enseignement de base en RDC. 

Pour preuve, a fait savoir le professeur Valère Munsya devant la presse ce vendredi 05 février 2021 à Kinshasa, les activités de renforcement du système éducatif qui s’avèrent d’une grande portée, évoluent bon train. D’où, il a réaffirmé l’engagement du gouvernement et la Banque mondiale d’œuvrer pour la poursuite de l’accord de financement PERSE.

« Le financement de la Banque mondiale qui est en cours d’exécution dans le cadre du projet PERSE n’est pas suspendu ni annulé. Il s’agit tout simplement d’un report du décaissement qui ne concerne que le volet d’appui budgétaire direct, c’est-à-dire des fonds qui doivent être versés dans le compte du Trésor public pour appuyer le gouvernement dans le paiement des salaires des enseignants et le fonctionnement des écoles primaires. Par contre, le financement continue de courir parce qu’il y a des activités qui se font dans le cadre des activités de renforcement de la gouvernance du système parce qu’il faut une belle assise pour faire asseoir la gratuité de l’enseignement », a-t-il indiqué.

À certaines langues qui tentent de désorienter l’opinion, le coordonnateur du PERSE a indiqué que le gouvernement, l’Inspection Générale des Finances (IGF) et la Banque mondiale ne sont nullement aux antipodes dans leur démarche. Au contraire, toutes ces parties prenantes évoluent en commun accord pour l’assainissement des finances publiques en vue de la réussite de la gratuité de l’enseignement. 

« Il n’y a pas d’opposition entre les institutions du pays dont le gouvernement, mais aussi l’IGF et la Banque mondiale. Bien au contraire, toutes les parties recherchent, ensemble, des convergences susceptibles d’assainir les finances publiques de notre pays. Parce que la gratuité de l’enseignement a un coup. D’où, le grand combat mené par le chef de l’État contre la corruption et l’établissement de l’État de droit », a-t-il fait remarquer. 

Hormis le soutien technique et financier de la Banque mondiale, a précisé V. Munsya, le projet PERSE est porté, jusqu’à preuve du contraire, par le gouvernement de la République qui l’a conçu.

« L’appui de la Banque mondiale prévoit un décaissement de 800 millions sur 4 ans. Les dépenses de la gratuité sont évaluées à peu près 2,5 milliards $. Ce qu’apporte la Banque mondiale est une contribution nécessaire qui est loin de couvrir toutes les dépenses liées à la gratuité de l’enseignement. Nous espérons que ce report ne sera pas trop long », a dit le coordonnateur du PERSE. 

En juin 2020, le conseil d’administration de la Banque mondiale avait approuvé le Projet pour l’équité et le renforcement du système éducatif (PERSE). Mais le premier versement de 100 millions de dollars américains a été décalé à une date ultérieure au regard de certains manquements et faiblesses épinglés dans une enquête de l’IGF.

7sur7.cd/acturdc.com

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