RDC : Fridolin Ambongo énerve officiellement la Constitution de la République suite a son message d’éxpulser les enseignants non catholique

Le Cardinal Fridolin Ambongo s’en va en guerre contre la loi Fondamentale de la République en ordonnant que tous les enseignants de l’école primaire catholique soient des fidèles catholiques. C’était à l’occasion de l’inauguration et de l’installation du nouveau doyenné St Eugène à Maluku. Le Prélat Catholique a invité les Curés et les coordonateurs des écoles conventionnées catholiques de la RDC au strict respect des valeurs catholiques. ‘’Désormais, tout enseignant de l’école primaire dans les écoles  catholiques sera fidèle catholique. Je veillerai à ce que tout curé et tout coordonateur appliquesans faille cette décision.’’ 

Article 13 de la Constitution

 

 

«Aucun Congolais ne peut, en matière d’éducation et d’accès aux fonctions publiques ni en aucune autre matière, faire l’objet d’une mesure discriminatoire, qu’elle résulte de la loi ou d’un acte de l’exécutif, en raison de sa religion, de son origine familiale, de sa condition sociale, de sa résidence, de ses opinions ou de ses convictions politiques, de son appartenance à une race, à une ethnie, à une tribu, à une minorité culturelle ou linguistique».

Comme il fallait s’y attendre, cette décision pour le moins curieuse a réveillé toutes les voix qui avaient claironné auparavant lorsque le Cardinal semblait prendre parti pour Lamuka au désavantage de CACH.  Jusqu’au moment où ces lignes sont mises par écrit, les remous soulevés continuent d’avancer comme des puissantes vagues que rien ne semble arrêter.

Il semble que le Prélat n’ait pas la bonne information sur le statut exact de ses écoles.  La Maréchal Mobutu les avait purement et simplement nationalisées.  Depuis, l’Etat ne les a jamais rendues aux confessions religieuses. C’est pourquoi, dans le jargon scolaire, les écoles sont soit purement officielles, soit écoles conventionnées. Les écoles conventionnées appartiennent à l’Etat, qui les a confiées aux confessions religieuses pour la gestion. Y exclure des enseignants qui ne sont pas catholiques énerve sérieusement la Constitution.

Est-ce que le Prélat catholique ne le savait pas ? Les doutes sont permis. L’Archevêque connaît bien l’histoire de ce pays pour prétendre ignorer cette page assez mouvementée des relations que l’Eglise Catholique a entretenu avec l’Etat Congolais. Le conflit entre le Cardinal Malula et le Maréchal Mobutu devait avoir bercé ses jeunes années de prêtrise et plus tard de celles de Vicaire et curé.  Les observateurs avertis se refusent d’admettre une telle bourde de sa part. C’est en pleine possession de ses moyens  intellectuels qu’il a sorti cette déclaration, anticipant même les remous qu’elle allait produire.

Le but à atteindre serait celui qui permettrait de dissiper l’ombre qui plane sur les écoles catholiques partout au pays, qui ont reçu un coup dur depuis que la gratuité de l’enseignement a été introduite.

Les écoles catholiques ont été des écoles sélectives qui acceptent les meilleurs élèves et demandaient aux parents de payer un peu plus cher pour assurer aux enseignants une prime en plus du salaire qu’ils reçoivent de l’Etat.  Le Collège Boboto, le Lycée Bosangani, le Collège Imara et autres sont à placer dans cette catégorie spéciale des écoles sélectives qui donnaient la meilleure formation aux élèves. Depuis que l’Etat prône la gratuité de l’enseignement, les enseignants de ces écoles ont perdu aussi leurs primes parce que le salaire de l’Etat avait été revu à la hausse. Mais, avec les dernières dévaluations du franc congolais, les enseignants de ces écoles se sont appauvris et ne peuvent plus travailler avec la conscience que les prêtres exigent d’eux. Ils veulent bien revenir au système de prime sans renoncer à leur statut de fonctionnaire. C’est un malaise qui mine toutes les écoles catholiques qui jouissent d’un certain prestige. Probablement que le Cardinal voudrait ouvrir des négociations avec l’état sur ces cas. Il est de bon aloi que de provoquer une petite crise qui constituerait une base de négociation.

Cela expliquerait cette déclaration de l’Archevêque qui est commentée de plusieurs manières. Les jours qui viennent préciseront la pensée du Prélat.

Laprospéritéonline.net/acturdc.com

 

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