Le président Félix Tshisekedi a ordonné que les dépenses autour du projet des saut-de-moutons soient auditées, apprend-t-on de la présidence.
Le président Félix Tshisekedi a décidé de prendre les choses en mains dans le projet de saut-de-moutons qui provoque une vive polémique en République démocratique du Congo. Selon des sources concordantes, le président de la République a demandé un audit des fonds public utilisés dans ce projet.
Par ailleurs, Félix Tshisekedi annonce une tournée dans les différents sites de construction pour évaluer l’état d’avancement de la construction.
Projet phare du programme des 100 jours du président Tshisekedi, la construction des saut-de-moutons à travers la capitale congolaise fait objet de dénonciations et accusation et soupçons probants de corruption. L’Observatoire de la dépense publique constate que les promesses de Félix Tshisekedi sur une meilleure gestion des finances publiques n’ont jusque-là pas été tenues dans ce projet. Dans un rapport publié ce mercredi 8 janvier, l’ONG explique par exemple que le programme d’urgence dit « de 100 jours » a été géré en violation de la loi cadre régissant les finances publiques. Elle cite notamment des cas de surfacturation ou encore d’opacité dans le processus de passation de marché.
Dans son rapport, l’ODEP affirme que les projets lancés dans le cadre du programme de 100 jours ont une valeur d’environ 2,5 milliards de dollars américains. Ce que présidence de la République dément toutefois, soutenant que le coût global des projets est de 497 millions de dollars avec un taux d’exécution d’environ 70%. Elle accuse l’ODEP d’incorporer dans son analyse d’autres projets qui ne figurent dans le programme d’urgence de Félix Tshisekedi
En outre, des sociétés qui construisent ces ouvrages affirment ne plus disposer des moyens pour continuer les ouvrages, alors que l’Etat n’a mobilisé qu’une quarantaine de pour cent des fonds nécessaires. A cela, s’ajoute la situation économique du pays qui est en crise. Les kinois n’ont peut-être pas encore fini de voir des embouteillages, au risque qu’ils se prennent en charge comme ceux de « pompage », en inaugurant eux-mêmes ces ouvrages dont la construction stagne.
Trésor Trecha/acturdc.com