Dans un communiqué rendu public par son directeur de cabinet à l’intérim, le président de la République s’adresse ce vendredi 23 octobre 2020 à la nation.
Le traditionnel conseil des ministres prévu le même vendredi a été reporté à une date ultérieure.
Selon des sources proches du Palais de la nation, le chef de l’Etat tirera les conséquences de la grave crise qui vient de secouer la majorité au pouvoir composée du Front commun pour le Congo (FCC) et Cap pour le changement (Cach) suite à la nomination et prestation de serment de trois nouveaux juges de la Cour constitutionnelle.
Deux scénario circulent dans les couloirs de la présidence de la République notamment la dissolution de l’Assemblée nationale et la nomination d’un informateur pour l’identification d’une nouvelle majorité.
Si la dissolution de l’Assemblée nationale qui exige l’organisation des élections législatives endéans 60 jours est un pari très risqué pour Félix Tshisekedi, la nomination d’un informateur semble être le scénario le plus plausible.
Pour nommer un informateur, le président de la République devait pousser l’actuel Premier ministre à rendre le tablier.
Dans l’entourage de Félix Tshisekedi, on estime qu’après le refus de l’actuel locataire de la primature d’organiser la cérémonie de prestation de serment des juges sur instruction du chef de l’Etat au conseil des ministres, tous les ingrédients sont réunis pour sa déchéance.
« Le Premier ministre a fait preuve d’insubordination vis-à-vis du chef de l’Etat », apprend-on des sources présidentielles.
Les mêmes sources renseignent que c’est l’actuel Haut représentant du chef de l’Etat, Kitenge Yezu, qui pourra être nommé informateur pour identifier la nouvelle majorité.
Pour bien d’observateurs, Félix Tshisekedi compte sur les députés de l’Ensemble pour la République de Moïse Katumbi, de l’AFDC-A de Bahati, du MLC de Jean-Pierre Bemba et des indécis du FCC pour former la nouvelle majorité.