RDC: Félix Tshisekedi a clôturé la table ronde intercommunautaire à Lubumbashi

Le président Félix-Antoine Tshisekedi a clôturé la table ronde intercommunautaire le samedi 30 avril à Lubumbashi. Lors de son discours, le chef de l’État a plaidé pour l’humanisme et la tolérance entre les congolais et s’est voulu conciliant.

« Mon intervention ce jour vient ici plaider pour l’humanisme et la tolérance qui ont de manière légendaire caractérisé l’homme congolais. Ce plaidoyer se veut en outre responsable dans la mesure où il invite chacun de nous au respect de son prochain, des us et  coutumes et par-dessus tout, au strict respect des lois de la République et à la non-perturbation de l’ordre public notamment en ce qui a trait à l’installation des Congolaises et des Congolais sur toute l’étendue du territoire national », a déclaré chef de l’État.  

Il a rappelé que depuis un certain temps, il s’observe dans le pays un recours au discours incitant aux replis communautaires. D’un ton ferme, Félix Tshisekedi a interpellé différents leaders sur leur rôle.

« A cet égard, j’entends attirer l’attention des leaders politiques, des responsables religieux et autres forces vives de la nation sur le rôle leur dévolu dans la construction de cette unité souvent sapée par les ambitions des uns et des autres. Puissent nos langues devenir des véritables vecteurs d’unité et non l’installation des barrières hostiles. »

Le chef de l’État a, par la même occasion appelé à un vivre ensemble entre communautés et fait remarquer que les congolais ont besoin de l’unité.

« Nous sommes un même peuple, une seule et même Nation. Une Nation qui continue de faire objet  des menaces sur son intégrité et son patrimoine national, mais une Nation que nous avons le devoir et la mission de protéger. Préservons notre unité, notre solidarité et notre intégrité nationale ».

Il a rappelé que ce vivre ensemble congolais est malmené d’où la nécessité d’avoir la nationalité congolaise doit primée devant tout.

« A l’heure où le monde lutte contre la montée de l’extrémisme identitaire et où l’Afrique fait de la mixité et de l’intégration de ses peuples son cheval de bataille, la RDC, jadis prisée pour son unité dans la diversité et pour la capacité de ses ressortissants à faire de leur appartenance nationale leur identité première, au détriment de leur appartenance à une tribu ou à une région, se retrouve de nouveau confrontée à des questionnements sur ce qui la fonde », a-t-il rappelé.

Et d’ajouter : « L’histoire de notre pays nous enseigne que le recours aux élans communautaires a toujours eu pour corolaire de concourir à des effusions de sang et à une fragilisation poussée de notre cohésion nationale » .

Un message qui a été entendu des deux côtés. Les travaux de cette table ronde tenue à Lubumbashi, ont porté essentiellement sur le vivre ensemble entre les communautés des régions du Kasaï et du Katanga.

Roger AMANI

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