RDC : En Ituri, l’insécurité tue plus que le Covid-19

Dans la province de l’Ituri, les attaques des groupes armés est un long refrain d’une musique fade qui résonne chaque jour aux oreilles des habitants tel un hymne national à chaque cérémonie officielle. Pas un jour ne passe sans que les groupes armés actifs dans les territoires de Mahagi, Djugu ainsi que Irumu n’attaquent les villages et même certaines positions des Forces Armées de la République Démocratique du Congo.

 

En Ituri, l’insécurité devient chronique telle une maladie incurable. Chaque semaine, si pas chaque jour, des morts sont comptés par dizaine. La paix devient alors un idéal difficile à atteindre pour les populations de cette partie de la République. Les Ituriens attendent désespèrent le retour du calme absolu dans leur province comme les habitants de la Sibérie attendent voir apparaître les rayons du soleil. Les tueries sont légion, la population vit alors avec un sentiment de désespoir entretenu.

 

Le tableau des massacres en Ituri est de plus en plus sombre que le bulletin épidémiologique de l’équipe de riposte contre la pandémie du Coronavirus Covid-19 en RD Congo. Dans la nuit du samedi à ce dimanche, 18 personnes ont trouvé la mort suite à une attaque attribuée aux miliciens de la Coopérative pour le Développement du Congo dans la localité de Jisa-Wada au groupement Buku dans le territoire de Djugu. On compte une quinzaine de blessés tous acheminés à l’hôpital de Drodro.

 

La situation humanitaire dans la province de l’Ituri est alarmante. Les populations ont abandonné toute vie sédentaire pour être nomades. Curieusement, c’est à la recherche d’une sécurité durable qu’elles doivent ce nouveau mode de vie. Depuis le mois de mars dernier, au moins 200 000 personnes ont abandonné leurs habitations suite à la recrudescence des attaques des groupes armés actifs dans la région. Plus de 700 civiles ont trouvé la mort depuis 2017.

 

Acturdc.com

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