L’Agence de prévention et de lutte contre la corruption (APLC) est déjà en action. Et son coordonnateur, Me Ghislain Kikangala, est convaincu du lien entre la lutte contre la corruption et l’assainissement du climat des affaires. Il l’a dit, samedi 17 octobre au Palais du peuple lors du séminaire de renforcement des capacités des députés et sénateurs du réseau des parlementaires africains contre la corruption.
Ce lien établit, Me Ghislain Kikangala estime que la RDC s’est activement engagée à matérialiser l’amélioration du climat des affaires. Le but étant d’attirer plus d’investissements privés et d’atteindre ainsi la croissance économique, facteur indissociable au développement.
« Le Guichet Unique de création d’entreprises, la ratification par la RDC du Traité Ohada, les nouvelles lois sur la nomenclature des impôts, la révision à la baisse de l’Impôt professionnel sur le bénéfice, le nouveau code d’investissement, la loi sur les marchés publics, les révisions dans le domaine minier et des hydrocarbures sont, notamment l’expression de cette volonté », a-t-il souligné avant de rappeler que la création de l’APLC s’inscrit dans cette démarche pour parvenir au renforcement de l’État de droit et à l’efficacité des cadres incitatifs aux investissements privés nationaux et étrangers.
Ainsi, le coordonnateur de l’APLC rassure que son agence demeure inébranlable dans sa mission de lutte contre la corruption et des faits assimilés. « Autant le mal est profond et les objectifs à atteindre sont grands, autant notre détermination et notre engagement à lutter contre le fléau de la corruption demeurent indéfectibles », a fait savoir Me Kikangala.
Répondant à la préoccupation exprimée dans l’invitation qui lui a été adressée par l’APNAC-RDC, concernant le bilan de l’APLC après six mois d’existence, Me Ghislain Kikangala s’est exprimé en ces termes : « L’APLC a été créée le 17 mars 2020, il n’en demeure pas moins que ses animateurs ont été nommés le 19 juillet 2020 et ont pris leurs fonctions le 30 juillet 2020, soit quatre mois plus tard. Par ailleurs, malgré le fait que l’installation de l’Agence est toujours en cours, la coordination n’a pas croisé les bras : L’agence a repris l’examen et le traitement de l’ensemble des dossiers laissés par l’équipe du professeur Luzolo Bambi».
À ce sujet, il indique les statistiques des dossiers. L’on note 12 dénonciations pour détournement avec 7 invitations lancées et 26 dossiers judiciaires dont 5 invitations lancées.
Auparavant, le coordonnateur de l’APLC avait présenté succinctement l’Agence qui est l’autorité nationale de référence en matière de lutte contre la corruption en RDC.
C’est cette agence qui coordonne tous les services et organismes publics en charge de la lutte contre la corruption, le blanchiment des capitaux, la criminalité organisée et les infractions y assimilées. Elle a été créée par l’ordonnance présidentielle n°20/013 bis du 17 mars 2020 et s’inscrit dans l’option levée par les Nations unies, l’Union Africaine et la SADC, dans le cadre de la lutte contre la corruption.
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