RDC: des engins explosifs de l’époque des rébellions de 1997-1998 identifiés dans plus de 40 zones au Nord-Ubangi

Plusieurs engins explosifs dont des mines anti personnelles remontant de l’époque des rébellions de 1998 sont encore dans la province du Nord-Ubangi. Plus de 40 zones jugées dangereuses regorgeant ces explosifs ont été identifiées par l’ONG Action de développement et de bien-être social (ADES) qui a aussi dans ses objectifs le déminage des engins explosifs.

« Le Nord-Ubangi compte à ce jour 47 zones dangereuses contenant des engins explosifs.Toutes ces zones sont identifiées et marquées en dehors de celles non encore découvertes », renseigne, Timothée Kombombo, coordonnateur interprovincial de l’ONG Action de développement de bien-être social.

À l’en croire, ces restes des guerres sont ceux abandonnés entre 1997 et 1998 lors du passage des factions rebelles telles l’AFDL et l’ALC et leurs alliés étrangers. Mais par la suite, la dépollution n’avait pas été correctement faite.

« La province du Nord-Ubangi n’avait pas été épargnée par les guerres en 1997 et en 1998. Au passage, les belligérants avaient utilisé les alliés venus de Rwanda, Tchad, Zimbabwe, Soudan, Ouganda sous d’une part l’AFDL et d’autre part sous l’ALC », a indiqué M. Kombombo.

Quelques zones qui regorgent ces engins de guerre sont connues.

« Près de la piste de l’aéroport de Gbadolite, dans le quartier Kawele (près de la résidence privée du feu Maréchal Mobutu), dans l’enceinte d’une école primaire à Ndongo en commune de Molegbe, dans une maison d’habitation désertée à Businga territoire à 140 km de Gbadolite, à Loko à 100 km du centre ville, à Kota-koli, cité du territoire de Mobayi-Mbongo ainsi qu’à Yakoma voire à Bosobolo, les mines anti personnelles sont enfouies dans le sol », précise Timothée Kombombo.

Le coordinateur interprovincial de l’ONG ADES fait savoir que les ressources humaines pour le déminage des restes de guerres dans le Nord-Ubangi sont disponibles mais les moyens font défaut.

Notons que le Nord- Ubangi a traversé des périodes de rébellions en 1997 et en 1998 avec des guerres qui se sont succédées et menées par l’Alliance des forces pour la libération ( AFDL) et l’armée de Libération du Congo (ALC).

/actualité.cd