Le prix nobel pour la paix en RDC, Dr Denis Mukwege a, lors d’une conférence universitaire tenue à Lubumbashi, indiqué qu’il conviendrait que la situation catastrophique qui se vit à l’Est de la RDC soit traitée de la même manière que celle qui prévaut actuellement en Ukraine. La situation congolaise est similaire à celle de l’Ukraine mais Malheureusement, l’escalade s’est produite (en Ukraine), et on voit que les sanctions pleuvent de partout », regrette, d’entrée, l’activiste des droits humains, Denis Mukwege.
« Pendant ce temps, le président d’un pays africain de la région (le Rwanda), qui figure parmi les responsables des atrocités qui ont été commises à l’est du Congo, annonce son intention de faire traverser la frontière à ses troupes sans que cela ne suscite aucune réaction ni que la presse internationale n’en pipe mot. Sur ce qui se passe en Afrique, tout le monde se tait. Nous avons la Monusco sur place qui ne dit rien. Le gouvernement congolais ne dit rien. L’ONU ne dit rien, la communauté internationale se tait alors que des gens sont en train de mourir tous les jours. Les Congolais observent qu’il y a deux poids deux mesures », déplore-t-il, dans les propos rapportés par Top Congo FM.
Dans son allocution, l’homme relève un constat désagréable :
« Il n’y a pas eu suffisamment d’efforts pour enrayer ces atrocités qui se produisent souvent dans les zones rurales où il y a des conflits armés, mais également, et on le voit de plus en plus, dans les milieux urbains où il n’y a pas de conflits ».
Dans la foulée, Mukwege veut, ainsi, plus mobiliser sur les crimes qui se perpétuent en RDC et plaide cependant pour l’intervention du monde entier pour enrayer les atrocités qui écument surtout l’Est de son pays.
Denis Mukwege est ainsi en tournée universitaire dans le pays. Plusieurs conférences sont organisées dans des villes congolaises.
D’après Top Congo FM, le réparateur de la femme et fondateur de Panzi devrait, après l’étape de Lubumbashi se rendre ensuite à Kisangani, Goma (Nord-Kivu), Kinshasa, mais aussi à Bukavu (Sud-Kivu). À l’hôpital de Panzi, il a pris en charge depuis 1999, soignant plus de 70 000 victimes de violences sexuelles commises par des groupes armés, congolais et étrangers, très souvent avec une sauvagerie qui dépasse l’entendement.
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