La trajectoire politique congolaise est sous l’influence du vent préélectoral depuis plusieurs mois. Le Chef de l’État Félix Tshisekedi est accusé par l’opposition de préparer une fraude électorale en sa faveur et celle de son camp politique ; des affirmations sans aucune preuve tangible à l’heure actuelle. Le bloc de l’opposition tient mordicus à compliquer la tâche au régime en place en mettant en place un processus de dénonciation de toutes les prétendues manœuvres dilatoires de l’actuel pouvoir.
Aux côtés des hommes du bloc de Lubumbashi, Denis Mukwege reste très tranchant face au régime Tshisekedi dont la vision est de remporter un deuxième mandat. Le prix Nobel de la paix, comme tous ses pairs de l’opposition, demande l’audit du fichier électoral, qui, selon lui, permettra de stopper le tripatouillage électoral. Si nous ne nous en tenons qu’à ses discours, nous pouvons clôture que ce cadre de la société internationale vise la libération totale du peuple congolais.
Denis Mukwege serait-il en guerre contre Félix-Antoine Tshisekedi ?
Non, loin de là; il est difficile de soutenir une telle affirmation. Les divergences politiques ne font pas nécessairement des hommes ennemis. Dans le cas de Mukwege, celui-ci voudrait que les ingrédients nécessaires à la vie politique harmonieuse soient réunis. Les intérêts du Congo devraient passer avant ceux des hommes politiques.
Cependant, plusieurs indiscrétions estiment que Denis Mukwege est « l’enfant de course » des occidentaux contre la RDC. Plusieurs congolais proches du régime voient en ce notable du Kivu « une marionnette acquise à la cause des organisations internationales ». Ses prises de position sont, à en croire certains membres du régime, toujours dans l’extrême et dans le but de vendre une mauvaise image du travail effectué en RDC par Félix Tshisekedi et ses hommes.
Pour sa part, Félix Tshisekedi reste ouvert aux attaques politiques mais à une seule condition : « celles-ci ne doivent aucunement pas saboter la vie des congolais en créant un climat d’insécurité». Le président exhorte donc à l’opposition d’user d’armes loyales dans le combat politique. Aucune excuse ne sera acceptée pour les auteurs du désordre dans la société, disait-il.
Gaël Hombo