RDC : COVID-19, le dernier Rapport indique 48 cas dont quatre décès et deux guéris

48 cas testés positifs et pris en charge dont 4 décès déplorés de suite de cette pandémie et deux cas de guérison salués. Tels sont les dernières statistiques officielles de l’évolution du Coronavirus en Rd Congo arrêtées au 24 mars 2020.

Face à cette propagation inquiétante du virus, le président de la République a décrété l’état d’urgence sanitaire et ordonné l’isolement de la ville province de Kinshasa du reste du pays.

En effet, la capitale de la Rd Congo demeure, jusqu’à preuve du contraire, le foyer du COVID-19. D’après le coordonnateur de la Cellule technique de riposte, docteur Muyembe, trois principales communes hébergent ce virus. Il s’agit respectivement de la Gombe, Kintambo et Kinshasa.

« Bien que l’épicentre soit la commune de la Gombe, le risque est grand pour tous. Car, le patron qui habite la Gombe a un chauffeur provenant de Masina ou un domestique habitant de Matete. Donc, tous sont appelés à la vigilance et à l’observation de mesures préconisées », a recommandé le docteur Muyembe lors de sa première conférence de presse tenue ce mardi à l’INRB.

Sur l’ensemble de personnes atteintes du Coronavirus, soit 48 cas, 78% sont des hommes et seuls 12% sont femmes. Si leur âge varie entre 31 et 70 ans, la plus grande majorité de porteurs est venue de l’étranger. Et la mesure d’interdiction de vols internationaux, la Rd Congo n’a enregistré aucun nouveau cas venant de l’extérieur.

Ce qui, visiblement, a motivé le renforcement des mesures de confinement pour une intervention efficiente visant à limiter la propagation non seulement des zones géographiques atteintes au reste des communes de la ville de Kinshasa, mais aussi de la capitale aux provinces. L’objectif étant d’identifier les personnes contaminées et leur assurer une bonne prise en charge médicale.

« Il n’y a pas encore de traitement spécifique jusques-là. Nous combinons les différents traitements en espérant que la situation des malades s’améliore. Notre schéma de traitement prend également en compte la Chloroquine », a indiqué le docteur Muyembe.

Si ce produit qui a développé une résistance au paludisme a été abandonné, il y a 30 ans, sur recommandation de l’OMS, la Chloroquine revient en force et s’impose comme une solution au traitement du COVID-19. A ce jour, l’INRB ne l’a pas en stock. Il espère que la commande soit passée en toute urgence pour des raisons évidentes.

A ce sujet, le chef de l’Etat s’est également prononcé. Dans son deuxième message à la Nation, Félix Antoine Tshisekedi a évoqué le caractère « urgence » pour la Pharmakina de produire une quantité industrielle de ce produit afin de répondre aux besoins de traitement des personnes atteintes.  

Par ailleurs, l’équipe de prise en charge a scindé le cas en trois catégories. D’après docteur Muyembe, il s’agit respectivement de la catégorisé de « cas bénin », celle « de cas modérés » et enfin, celle de « cas graves ». Toutefois, a – t – il insisté, chaque catégorie à un schéma thérapeutique spécifique.

La lutte contre cette pandémie demande de moyens énormes. Le Gouvernement congolais a déjà financé une première tranche de 1,8 million de dollars américains. Parmi ses partenaires, la Chine a offert un don de 64 tonnes de matériels composés de kits de dépistage rapide et de protection pour les équipes médicales.

Conscient de la petitesse des moyens financiers dont dispose le Gouvernement dans ce contexte de crise, le chef de l’Etat partage l’idée de l’instauration d’un appel de fonds afin d’appuyer les efforts de l’exécutif national.

« Je lance un appel à la solidarité nationale de tous les opérateurs économiques ainsi que d’autres pays et organismes qui conduira à la mise en place d’un Fonds National de Solidarité Contre le Coronavirus (FNSCC) qui restera ouvert à tous les potentiels bienfaiteurs », a indiqué Félix Antoine Tshisekedi.

Au demeurant, le seul rempart pour tout le monde demeure le strict respect des mesures annoncées par le chef de l’Etat le 18 mars, lesquelles ont été renforcées ce 24 mars.

Des mesures d’hygiène avec un lavage de mains régulier avec du savon ou l’utilisation du gel hydro-alcoolique, le confinement, la réduction de nombre de passagers dans le transport en commun, la suspension de vols pour le pays à risque en font partie.

Zoom-eco.net/acturdc.com

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