À la suite de la communication du président de la République, le Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde a fait part au Conseil des ministres des grandes lignes de la réunion hebdomadaire du Comité de conjoncture économique, qui a été élargie au patronat congolais qu’il a présidée le mercredi 27 mars dernier. Cette réunion, a-t-il fait savoir, avait pour objectif d’examiner la situation du climat des affaires en République Démocratique du Congo ainsi que la situation économique des populations.
Concernant le climat des affaires, il a rappelé la décision gouvernementale prise en septembre 2023, imposant le paiement des droits, taxes, impôts et autres redevances dus à l’État en francs congolais à partir du 1er avril 2024. « Cette mesure s’inscrit dans le cadre de la politique visant la dédollarisation de notre économie. En tant que partenaire socio-économique du gouvernement, la FEC a été conviée à sensibiliser ses membres pour la pleine application de cette mesure, » a soutenu Sama Lukonde dans le compte rendu de la 131e réunion du Conseil des ministres tenue vendredi 29 mars 2024.
Au sujet de la situation socio-économique, le Premier ministre a fait part de la préoccupation du gouvernement face aux contre-performances enregistrées par les régies financières constatées pour le mois de mars 2024. « À ce propos, le ministre des Finances a été chargé d’examiner les causes de cette contre-performance et d’en faire un rapport assorti de mesures correctives, » ajoute le compte rendu.
Depuis le début de cette année, le gouvernement éprouve des difficultés dans la mobilisation des recettes dans le cadre de l’exécution du budget 2024. Outre la faible mobilisation des recettes, le gouvernement fait également face à une situation budgétaire complexe en raison des dépenses croissantes liées à la poursuite de la guerre dans l’Est entre les FARDC et les rebelles du M23 soutenus par Kigali.
Pour faire face à cette situation, le gouvernement envisage d’élaborer un budget rectificatif afin de réajuster les allocations financières et de garantir le financement des opérations militaires et humanitaires dans la région. Ceci fait partie des recommandations du ministre des Finances, Nicolas Kazadi, pour faire face à cette situation.
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