RDC/Consultations du Président de la République : à quoi peuvent ressembler les retombées ?

Les supputations vont bon train depuis que le Président de la République a décidé d’initier des consultations pour ne pas laisser le sort de la République entre les mains d’une poignée des individus qui en décident sans tenir compte des intérêts de la grande masse des congolais. A quelles retombées s’achemine-t-on à l’issue des celles-ci ?

Plusieurs supputations sont offertes à l’examen des congolais par les  media et les acteurs politiques surtout sympathiques à la vision du chef de l’Etat. Seulement, un examen minutieux de la situation ferait ressortir le genre des difficultés dans lesquelles le Président se retrouve après avoir ouvert les consultations.

Il a les contraintes légales d’une gravité que tout observateur impartial devrait avoir détecté.

Il ne peut pas dissoudre à sa guise le Parlement qui constitue une pesanteur pour son action à la tête du pays, pour emprunter la même terminologie que lui.  Ses adversaires politiques avaient soigneusement étudié la voie légale offerte par la constitution et s’y étaient préparés en conséquence. Ils avaient paré à toute éventualité. Le parlement est contrôlé par eux.  Le gouvernement est également sous leur contrôle, même s’ils font semblant. Comment aboutir à une crise persistante entre le gouvernement et le Parlement qui puisse lui permettre de dissoudre le Parlement ? Un passage en force sur cette matière est difficile à échafauder. Cela passerait pour un montage honteux que la Cour Constitutionnelle se verrait dans l’obligation de jeter dans les tiroirs les plus profonds en classant une telle prétention.  Il est vraiment difficile de monter une crise entre Ilunga Ilunkamba et Jeanine Mabunda en ce moment. Quelques observateurs ont soulevé quand même le cas du refus de Jeanine Mabunda et Alexis Ntambwe Mwamba de participer à une cérémonie organisée par le Président de la République comme étant une crise entre la Présidence de la République et les organes que président ces personnalités. Sans se perdre dans un juridisme étroit, et tout en faisant ressortir le manque de courtoisie institutionnelle que cette conduite maladroite représente ; elle ne peut pas répondre à la qualification constitutionnelle d’une crise devant mener à une dissolution du parlement.  Les animateurs de nos institutions devraient apprendre à se comporter en hommes d’Etat  et pas en chef de faction, et à transcender leurs humeurs et leurs intérêts partisans pour se considérer comme représentant de l’Etat. A part ce comportement des Présidents de deux chambres législatives qui est à condamner, sur le plan de la concorde devant exister au sommet de l’Etat,  où lorsqu’on est pas d’accord, on sollicite l’arbitrage des institutions pouvant dire le droit,  ils n’ont rien fait de répréhensible. Mais déjà, le fait saute bien clairement aux yeux.  Le Président de la République ne peut pas sur un coup de tête dissoudre le Parlement.

Dans la mesure où il se retrouve avec des résultats de ses consultations ; il ne sait pas trouver un prétexte pour dissoudre  le Parlement, il sera obligé de revenir vers l’Institution Parlement où le FCC avec ses  338 Parlementaires bien répertoriés l’attendrait pour mettre un terme à cette action.  Le CACH ne saurait pas du tout ratisser pour troubler la majorité du FCC.

Alors, comment le Président de la République pourra-t-il mettre en application les résolutions issues de ses consultations sans le FCC ? Une seule possibilité s’offre à lui. Un coup de force.  Un coup d’Etat dans lequel il neutralise toutes les Institutions à part la sienne. Cela provoquerait une crise dont les frémissements  sont difficiles à évaluer. Les observateurs politiques ne le voient pas s’engager sur une telle voie.  Elle ne correspond ni à son profil, ni à son passé politique.

Alors vers quoi s’achemine-ton ?  Vers des conseils donnés au FCC susceptibles de l’exposer aux yeux des Congolais comme l’ennemi de la bonne marche de la République et des Institutions. Le Président aura là une bonne moisson d’arguments à utiliser contre ses alliés du FCC dans les joutes électorales à venir où ils ne jouiront plus des mêmes facilités que les fois passées.  Le FCC devra  concourir avec peu d’arguments et aussi avec moins des facilités institutionnelles qu’en 2018 et en 2011. C’est vers ces élections là que le Président de la République trouvera sa majorité. N’empêche que la tentative était bonne.

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