L’ex- Ministre des droits humains croit humblement que le comportement des acteurs politiques congolais est resté le même depuis les révolutions de 1965 et 1997.
« Notre classe politique (j’en fais partie) est en majorité versatile et instable depuis 1960. Après les révolutions de 1965 et 1997 les discours étaient porteurs d’espoir, mais les comportements n’ont pas changé parce que la classe politique congolaise est comme ça; c’est sa nature; le ver est dans le fruit», dit la présidente du MCN sur un ton grave.
Témoin de la traversée spectaculaire de plusieurs Kabiliste vers l’Union Sacrée après le divorce FCC-CACH de décembre 2020, Marie-Ange Mushobekwa estime que ces personnes qui ont quitté l’ancien président de la République ne resteront pas longtemps aux côtés de Félix Tshisekedi après que la page glorieuse de ce dernier sera tournée.
« C’est naïf de croire que les personnes qui ont bénéficié de plusieurs ordonnances de JKK pendant 18 ans, à qui il a tout donné, mais l’ont mordu et lui ont tourné le dos sans regrets ni remords dès la première tempête, vont rester loyales à Fatshi s’il n’a plus de signature», a-t-elle fait remarquer.
Des caméléons politiques sans convictions qui au lieu de défendre le peuple, changent et épousent les propositions du régime pour mieux satisfaire leurs instincts bestiaux.
Des girouettes politiques qui tournent au gré du vent et sont prêts à tout pour un maroquin ministériel. Des traverseurs de rue qui ne cessent de faire des allers-retours entre le pouvoir et la prétendue opposition.