Le peuple congolais vit un des moments les plus éprouvants de son histoire. Entre les tumultes permanents au sein de la coalition CACH-FCC, la crise au sein de l’UDPS et l’insécurité qui prévaut dans l’Est du pays, en passant par le blocage du processus du renouvèlement de la Commission Electorale Indépendante(CENI), le pays stagne. Le Président de la République, Félix Tshisekedi Tshilombo est vivement interpellé.
Avec le temps qui court, il est devenu difficile d’énumérer quelques secteurs de la vie nationale qui marchent bien en République Démocratique du Congo. Du parti présidentiel UDPS dont l’installation des comités fédéraux est bloquée à la petite territoriale où le désordre règne, les deux premières années du mandat de Félix Tshisekedi sont marquées par des crises. Alors qu’ils venaient d’être récemment installés, certains magistrats sont suspectés de dérailler et de verser dans les antivaleurs décriées depuis longtemps dans la magistrature.
Du côté de l’opposition, on se plaint du blocage du processus de désignation du porte-parole au point qu’une certaine opinion estime que ce blocage associé à la crise au sein des églises de réveil dont le Président sortant, Sony Kafuta qui a été éjecté après un long mandat sans arrêté ministériel, envoie une mauvaise image du régime actuel à l’extérieur.
Mais, ce n’est pas tout car, le blocage est aussi constaté dans neufs provinces où les assemblées provinciales sont en conflit ouvert avec les exécutifs provinciaux, rendant impossible le développement de leurs provinces.
Fatshi doit agir vite
Au gouvernement central aussi, les poursuites judiciaires autorisées contre trois membres dont le ministre de l’enseignement professionnel John Ntumba ainsi que les menaces d’arrestation qui planeraient sur celui de la décentralisation, Azarias Ruberwa s’ajoutent aux dossiers qui fâchent. Pour ne rien arranger, la mise au placard de la crise sanitaire de la Covid-19 et l’installation controversée de la commune rurale de Minembwe ainsi que les controverses autour des réformes électorales et celles de la loi organique de la CENI font que le pays soit véritablement bloqué.
Au plan sécuritaire, les attaques à répétition des groupes armés dans l’Est de la RDC et celles des miliciens Bakata Katanga de Gédéon Kyungu dans le Haut-Katanga font craindre le pire.
Pour changer la donne, d’aucuns pensent que le Chef de l’État doit prendre ses responsabilités de Garant de la Nation, de l’unité et de la cohésion Nationale et de la paix, en prenant des mesures courageuses. Parmi ces mesures, on cite entre autres la traque de tous les groupes armés jusqu’à leur dernier retranchement.
Pour y arriver, certains observateurs préconisent le recrutement volontaire des jeunes sur l’ensemble du pays et leur formation sans oublier des permutations de certains responsables du haut commandement des FARDC.
En ce qui concerne les menaces de la balkanisation, la décision de surseoir l’installation de la commune rurale de Minembwe prise par Félix Tshisekedi est vivement saluée mais une certaine opinion estime qu’il devrait aller plus par exemple en sanctionnant le ministre de la décentralisation.
Bien plus, on l’encourage tout de même, face à la situation économique catastrophique, à réduire la taille de son cabinet et du gouvernement mais aussi, à faire en sorte que les enquêtes initiées par l’inspection générale des Finances débouchent à des poursuites judiciaires contre les auteurs de détournement des fonds publics.
Pour ce qui est du renouvellement des animateurs de la CENI, les experts en la matière soutiennent qu’il faut laisser aux responsables de la vrai société civile et non aux seuls religieux, le choix du nouveau Président de la centrale électorale. « Il faut aussi faire appliquer les lois au sujet de deux juges de la Cour Constitutionnelle remplacés mais qui refusent de siéger dans leurs nouvelles affectations », soutient un cadre de la coalition au pouvoir pour qui, encourage le Président de la République à se mettre au dessus de la mêlée pour que le pays aille de l’avant.
Alternance.CD/acturdc.com