Le centre financier de Kinshasa, est l’image du Congo que recherche chaque citoyen. Avec ses lumières et son excellence, ce bijou architectural vend un visage reluisant de la RDC. D’après nos sources, ce projet a coûté 265 millions d’euros qui ont été fournis à titre de préfinancement par la société Turque Milvest. Selon les conditions du contrat, Milvest assumera la gestion conjointe de l’hôtel en partenariat avec le gouvernement congolais pour une durée 49 ans.
Que disent les Kinois à ce sujet ?
Dans une descente sur terrain ce lundi 11 mars 2024, ActuRDC a recueilli des avis du grand public sur ce majestueux projet. Robert Mubaya exerçant le petit commerce a qualifié ce projet d’un marché d’échanges frauduleux entre l’élite du pays et les autorités turques. « On ne peut pas accepter qu’une telle infamie se fasse sur notre sol. Ce projet ne permettra qu’aux deux camps de s’enrichir au détriment du pauvre peuple congolais. Les autorités congolaises seront les seuls bénéficiaires de cette haute magouille. »
De son côté, Lisette Kaya Bokanga, étudiante à l’UPN a dit : « C’est une insulte pour le peuple congolais actuellement pris en otage par la crise alimentaire et sécuritaire. On ne peut pas se permettre de jetter une somme pharaonique sur un projet à longue durée alors que les routes de desserte agricole seraient le meilleur investissement ».
Toutefois, le gouvernement congolais a aussi eu une frange de la population de son côté. Patrick Masola a salué l’effort du président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo dans la modernisation de la RDC et surtout de la ville de Kinshasa. « Je suis un Kinois de sang et cette ville représente beaucoup pour moi ; le fait de voir sortir des terres cette grande œuvre m’a vraiment touché. Nous comptons sur la sortie du gouvernement pour la continuation de l’élan de la modernisation ».
Ruth Muyamp, voit dans ce centre financier un moyen de diminuer le chômage au pays. « On peut tout dire contre les autorités, mais personne n’ignore que le centre financier ouvrira des portes à plusieurs jeunes à la recherche d’emplois. Si cela peut aider à soutenir ne serait-ce qu’un jeune seulement, alors nous pouvons déjà acclamer».
Gaël Hombo