Les temps sont de plus en plus pour les paisibles citoyens congolais victimes de la montée du coût du transport en commun dans plusieurs parties de la République. Dans la province du Nord-Kivu par exemple, les sociétés pétrolières de l’ensemble de la province sont allées en grève de ravitaillement des produits pétroliers, ce vendredi 19 octobre 2023. Cette situation donne d’ores et déjà un coup dur aux activités quotidiennes, surtout chez les transporteurs «taxi», car, sur place, toutes les stations services sont fermées, voire à Goma, chef-lieu de la province.
À en croire la dernière correspondance des pétroliers de ce coin du pays, introduite au Ministère de l’économie nationale, ces opérateurs économiques demandaient aux autorités compétentes la mise en place d’une nouvelle structure des prix des produits pétroliers, ainsi que le paiement des pertes et manques à gagner, qu’ils ont encaissés depuis septembre dernier.
L’arrêt de fourniture de carburant a provoqué, ce vendredi, une légère hausse chez les détaillants. Un litre qui se vendait à 3.500 francs congolais, est passé à 4000 FC.
Pour Providence Muhiga, numéro un de l’association provinciale des pétroliers du Nord-Kivu, cette décision est la mise en oeuvre de préavis de grève adressée dernièrement dans un courrier au gouvernement congolais.
Devant la presse locale ce matin, le Président de cette association provinciale a indiqué que certains opérateurs gardent encore une petite réserve de produits pétroliers, destinée uniquement aux forces armées, sachant que la province du Nord-Kivu reste sous opération militaire.
À Kinshasa, capitale du pays, les services pétroliers sont restés opérationnels, bien que certains estiment que la réserve reste, de toute façon, minable ce dernier jour. Dans une station service, par exemple, où la rédaction a visité, la vente de carburant est limitée à seulement 5 litres. Toute fois, les prix initiaux n’ont pas connu une quelconque fluctuations.
Jean-Baptiste Leni