Le 30 avril 2020 est hors du commun. Cette journée consacrée à l’enseignement national sera célébrée dans la méditation, selon la décision du Secrétaire Général à l’Enseignement, Secondaire et Technique, Jean-Marie Mangobo. Le contexte est clair : la lutte contre le covid-19 en RDC est plus importante.
Toutes les festivités inhérentes à cette journée (rencontres scolaires et théâtres, etc.) sont annulées. Cette journée concerne également le personnel de l’Enseignement Supérieur et Universitaire notamment les assistants. À la crise liée au coronavirus, la fermeture des universités, s’ajoutent les arriérés de salaire qu’accuse cette catégorie d’enseignants. « J’ai 5 ans d’arriérés de salaire depuis ma nomination » , nous renseigne un assistant de l’Université de Likasi qui touche 120.000fc de prime locale.
Un écart considérable avec les assistants de l’Université de Kolwezi qui touchent 220.000fc comme prime locale, nous renseigne la même source. Cet enseignant qui n’a jamais touché sa prime institutionnelle entre 260.000 et 280.000fc, précise avoir quitté Likasi avec son épouse pour se faire héberger dans sa famille en cette période de crise économique et financière liée au coronavirus. Pour Kusana Tshinyemba, un autre assistant NP de l’UNILI, l’institution ne lui accuse aucun arriéré de salaire. Seulement, il est impayé depuis 79 mois, soit 7 ans et 7 mois depuis qu’il est nommé assistant le 05 septembre 2013.
Depuis la fermeture des universités, aucune prime (locale comme institutionnelle) n’a encore été perçue à l’Université de Likasi. Toutefois, le Gouvernement a suspendu pour une période de 3 mois, la perception de l’Impôt Professionnel sur le Revenu (IPR) afin de permettre aux fonctionnaires publics de garder leur pouvoir d’achat pendant la période de crise sanitaire liée au covid-19.
Lévi Kilungulungu / Acturdc.com