Les représentants des communautés locales d’Inga, Luozi, Sekebanza, Boma et Mwanda, dans la province du Kongo Central, dénoncent « l’opacité » qui entoure la gouvernance du Projet Inga 3. Ils l’ont fait la semaine dernière à l’issue d’une réunion relative à l’examen de l’évolution de la mise en œuvre du Projet Inga 3.
Dans une déclaration, ces communautés demandent aux autorités gouvernementales de diligenter une enquête sur la gouvernance de l’exécution des travaux du Projet Inga 3 dans la province du Kongo Central.
En effet, les communautés locales exigent à ce que leurs desideratas soient pris en compte dans l’exécution du projet.
Elles énumèrent plusieurs écueils dans la gestion de ce projet, à savoir la non implication et consultation des communautés locales, le non-respect de leurs droits à l’information sur le projet susceptible d’impacter leur existence, la minimisation des potentiels impacts de ce projet pour les populations de Luozi, Inga, Seke-Banza, Boma et Muanda.
Les communautés locales regrettent également le « non-règlement des contentieux des ayants droit coutumiers et fonciers du domaine d’Inga ».
« En cas du non-respect de ces différentes demandes, les signataires de cette déclaration se réservent le droit d’utiliser les moyens légaux mis à leur disposition pour faire respecter leurs droits », ont-ils déclaré.
Les consortiums chinois et espagnols se sont mis d’accord pour accompagner la matérialisation du projet Inga 3 à travers un accord de fusion signé le 7 août 2020 à Kinshasa.
« Pas de géant pour Inga 3: les consortiums chinois et espagnols viennent, après moult difficultés, de fusionner, conformément à l’accord de développement exclusif signé depuis l’an 2018 », avait déclaré Patrick Kabuya, le chargé de communication de l’Agence de Développement du Projet Inga, via son compte Twitter.
La réalisation du barrage hydroélectrique Inga 3 sera dirigée par un consortium de six sociétés dont China Three Gorges Corporation, State Grid Corporation et AEE Power Holdings SARL.
Le chargé de communication de l’ADPI/ DRC avait aussi signalé que la porte reste grandement ouverte à toute entreprise qui veut emboîter le pas.
Financé à la hauteur de 13,9 milliards de dollars américains pour une puissance de production de 11 000 mégawatts, le barrage hydroélectrique Inga 3 sera un vrai remède à la déficience et déficit en énergie électrique. Reste à vaincre cette malédiction qui lui vaut plusieurs vrais et faux départs sous les auspices des bailleurs de fonds dont la Banque Mondiale.
Le barrage Inga III est un projet de barrage hydroélectrique sur le fleuve Congo en République démocratique du Congo. Il est établi sur le site des chutes d’Inga dans la province du Kongo Central, à une trentaine de kilomètres au nord de la ville de Matadi. Deux barrages, Inga I et Inga II existent déjà sur le site. Il existe également un projet pour un quatrième barrage, dénommé projet Grand Inga.
Le barrage serait construit en rive droite du fleuve, profitant du Nkokolo, une vallée sèche ancien lit du fleuve, dont les berges atteignaient 150 mètres de haut au niveau des chutes d’Inga, parallèles au site, et qui a déjà été utilisé pour alimenter en eau Inga I et Inga II.
Le Potentiel/Acturdc.com