A peine nommé à la tête du Programme de désarmement, démobilisation, relèvement communautaire (P-DDRCS) que Emmanuel Tommy Tambwe Rudima fait déjà l’objet de nombreuses critiques. Les activistes s’étonnent qu’un ancien rebelle soit nommé à ce poste. Ils brandissent notamment ses responsabilités au sein du RCD, un mouvement rebelle soutenu par le Rwanda. Licencié en criminologie, il avait occupé notamment le poste de vice-gouverneur. Des communiqués d’Amnesty international et de Reporters sans frontières (RSF) rapportent notamment des cas d’arrestation sans ménagement des journalistes qui seraient commandités par lui à cette époque.
Il y’a également ses responsabilités en 2012 au sein l’Alliance pour la libération de l’est du Congo (ALEC). C’est un mouvement créé par un groupe de Banyamulenge appartenant à la diaspora.
D’après un rapport du groupe d’experts de l’ONU sur la RDC, cette rébellion alliée du M23, avait pour objectif d’instaurer une « république indépendante du Kivu ».
« Vers la fin septembre 2012, Tommy Tambwe, appartenant au Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD) et ancien Vice-Gouverneur du Sud-Kivu (…), avait remplacé Muhoza à la présidence de l’ALEC, ce dernier en devenant le Vice-Président ».
Ancien directeur chargé de la sécurité intérieure sous AFDL et ancien agent du Service nationale d’Intelligence et Protection (SNIP), Emmanuel Tommy Tambwe Ushindi a également collaboré avec le M23 pendant les négociations politiques comme consultant politique à partir de Kampala.
Mais depuis, il a participé à plusieurs programmes de pacification des régions de l’Est de la RDC. Il a aussi travaillé avec plusieurs services rattachés à la présidence de la République dans le cadre des négociations avec les mouvements armés et des initiatives de cartographie de la violence dans la partie orientale du pays.
Actualite cd via Acturdc.com