Procès 100 jours : Les graves dysfonctionnements au sein du cabinet de Félix Tshisekedi sont mis à la face du monde

Le procès 100 jours est un rêve pour les uns et une réalité pour les autres. Du côté de l’Association pour l’Accès à la Justice ce procès aura eu l’avantage de mettre sur la place publique les graves dysfonctionnements au sein du Cabinet du Président de la République.

Pour Maître Georges Kapiamba, le Président de la République est par essence la plus haute Institution de l’Etat et par conséquence, son Cabinet constitue le premier maillon essentiel qui lui permet, en amont et en aval, de disposer de toutes les informations utiles sur le fonctionnement harmonieux de l’Etat.

L’ACAJ précise que le rôle principal du cabinet de l’État est notamment d’informer, en temps réel, le Président de la République de toutes les affaires de l’État, de lui rendre compte de tous les contacts établis avec toutes les autres institutions, de préparer minutieusement les textes et décisions devant être soumis à la sanction du Premier citoyen de la République mais aussi d’assurer les relais nécessaires avec le gouvernement aux fins de certifier de la cohérence entre les axes politiques définis par le Président de la République et leurs traductions politico-administratives dans les différentes actions initiées par le Gouvernement. Le numéro 1 de l’ACAJ a également ajouté que le cabinet du Président de la République devrait se caractériser par son unité et sa cohérence.

Georges Kapiamba pense que la structuration composite du dit cabinet porte les germes des ratés fonctionnels et opérationnels dénoncés depuis sa mise en place par plusieurs experts. Ce cabinet présente un phénomène de loyauté émiettée vis-à-vis de la vision véhiculée par le projet de société du Chef de l’État et le procès 100 jours en a offert une triste et affligeante démonstration !

« Dans la mesure où les membres du Cabinet ont été recrutés sur la base de leur appartenance politique et ethnique (principalement de la coalition CACH et des Provinces du Grand-Kasaï et Grand-Kivu), il est indubitable qu’ils privilégient dans leur approche des éléments des dossiers liés aux calculs relevant d’une stratégie politique dictée tantôt par des réflexes sectaires, tantôt par leurs partis d’origine. De la sorte, leur rendement a du mal à dissimuler une trame traduisant leurs émotions, ignorance et surtout la satisfaction d’intérêts personnels » a déclaré Me Georges Kapiamba.

Il ajoute qu’à ce qui précède sont assimilés des éléments objectifs liés à leurs profils, tel que le déficit de background académique et professionnel adéquat, de capacité analytique requise, la non-maîtrise des éléments basiques pour une compréhension affinée de l’environnement socio-politique congolais, ainsi que des enjeux y afférents.  Pour lui, il n’est donc pas surprenant que ces insuffisances aient mis en mal l’interopérabilité du Cabinet et de ce fait avili substantiellement son image vis-à-vis de l’opinion.

Le Cabinet du Président de la République jouant un rôle crucial dans la conception, ainsi que la structuration des actes du Chef de l’Etat, le profil des membres le composant constitue un capital qui se révèle un accélérateur de la performance attendue tant par le Président que par toute la population.

« L’image que présente l’actuel cabinet du Président de la République est dégradée à la suite de la mauvaise gestion du programme de 100 jours, il s’avère indispensable d’en améliorer le rendement par la mise en place d’une équipe composée d’experts aguerris. Ces derniers devraient être choisis par le Président de la République en raison de leurs états de service du point de vue académique, professionnel, éthique et moral » a-t-il précisé.

L’ACAJ estime qu’étant donné que le travail de production de la décision publique nationale, à l’instar de ce qui relève du travail politique en général, est de plus en plus collectivisé et chronophage, le Cabinet du Président de la République devra être le creuset de l’unité nationale reflétant la somme de toutes les intelligences nationales et non présenter l’image d’une structure de recrutement et recyclage des membres des partis politiques ou des parents.

Guy Mumbiyi/Acturdc.com

vous pourriez aussi aimer