Pour l’élection du bureau définitif du Sénat, l’union sacrée de la nation (USN), plateforme politique de Félix Tshisekedi détentrice de la majorité parlementaire au sein de cette chambre législative s’est lancée en ordre dispersé en alignant trois candidatures pour le poste de président de la chambre haute du parlement. Il s’agit des sénateurs Sama Lukonde (AB), Jonas Mukamba (FPAU) et Idrissa Mangala (UDPS/Tshisekedi).
Si du côté de la dynamique Agissons et Bâtissons (AB) qui a porté la candidature de Sama Lukonde l’on estime que ce poste est une promesse du Chef de l’État Félix Tshisekedi faite à Sama Lukonde pour le compte de la région Grand Katanga, du côté du parti présidentiel l’on estime que l’UDPS/Tshisekedi n’a fait que jouer son rôle de première force politique en alignant son candidat à la présidence du Sénat.
« L’UDPS n’a rien à voir avec l’Union sacrée comme j’ai entendu certains professionnels de la politique de notre pays chercher à tout prix à interférer dans les affaires de l’UDPS. Nous aurons des échanges au sein de l’union sacrée, ce que nous venons de faire c’est un droit et non un privilège, le principe au sein de l’union sacrée c’est de tenir compte des poids politiques de tout un chacun mais quand vous regardez l’ordre d’arrivée, l’UDPS est la première force politique au niveau du Sénat automatiquement c’est notre droit et les gens doivent comprendre que l’UDPS n’a pas pris la place de qui que ce soit, c’est notre droit, nous avons ce devoir de briguer ce poste », a précisé mardi 6 août Augustin Kabuya, secrétaire général de l’UDPS/Tshisekedi après le dépôt de la candidature de Idrissa Mangala.
Il souligne que le choix de Idrissa Mangala est le fruit d’un consensus au sein de sa famille politique mais aussi envoie un message selon lequel l’UDPS ne privilégie pas ses ressortissants d’autres coins linguistiques du pays.
« Je pense que nous avons travaillé pendant un temps au sein du parti et porté le choix sur le sénateur Idrissa Mangala qui n’est pas un nouveau venu au sein de l’UDPS, il a une histoire, c’est par rapport au profil, il n’était pas seul, il y a eu d’autres membres du parti qui avaient exprimé l’ambition mais après avoir examiné les dossiers des uns et des autres, le choix a été porté sur Idrissa Mangala et c’est un message aussi que l’UDPS est en train de lancer à l’opinion parce que certaines langues ont toujours dit que l’UDPS est un parti politique à caractère tribal et aujourd’hui nous avons porté le choix sur la personne de Idrissa Mangala qui est originaire du Maniema, qui n’est pas originaire de la même province que le Chef de l’État ou encore moins originaire du Kasaï. N’oubliez pas que dans l’effectif des sénateurs membres de l’UDPS, il y a le sénateur Roger Tshisekedi, le grand frère direct du Chef de l’État qu’on pouvait désigner mais après échange entre les sénateurs du parti, le choix était porté sur Idrissa Mangala », a indiqué Augustin Kabuya.
L’étape de dépôt des candidatures s’est clôturée mardi 6 août 2024. Après l’étape de dépôt, le calendrier réaménagé prévoit à partir de ce mercredi 7 août 2024 l’examen des candidatures par la commission ad hoc et l’affichage de la liste provisoire des candidats retenus par le bureau d’âge de la chambre haute du parlement.
Selon ce même calendrier, la journée du jeudi 8 août 2024 sera consacrée au dépôt et à l’examen des recours par la commission ad hoc ainsi qu’à l’affichage de la liste définitive. La journée du vendredi 9 août sera dédiée à la séance plénière d’audition des messages de campagne électorale. Enfin, le samedi 10 août 2024, se tiendront la séance plénière pour l’élection et l’installation du bureau définitif du Sénat.
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