Présence des armées de l’EAC dans l’Est de la RDC : Le discours du président burundais est inapproprié, irrespectueux et inamical (Claudel Lubaya)

Le député national Claudel André Lubaya juge inapproprié, irrespectueux et inamical le discours du président burundais Evariste Ndayishimiye sur la présence des armées de l’EAC (East African Community) dans l’Est de la République démocratique du Congo.

Il l’a fait savoir dans une déclaration parvenue à la Rédaction de 7SUR7.CD ce mercredi 30 novembre 2022. 

Selon cet élu du peuple, ces propos tenus par le président burundais et président en exercice de l’EAC en marge des pourparlers de Nairobi entre le Gouvernement de Kinshasa et les groupes armés remettent subtilement en cause « la souveraineté de la République démocratique du Congo en tant qu’État indépendant, la légitimité de ses institutions ainsi que l’autorité et la capacité de ses dirigeants à remplir correctement les missions régaliennes qui leur incombent en matière de défense, sécurité et ordre public ».

Ce discours, renchérit-il, « remet également en cause les frontières de notre pays et légitime maladroitement les velléités d’occupation d’une partie du territoire, touche au final à notre dignité en tant que peuple libre [et, Ndlr] nuit à l’image de nos forces armées ».

Cet élu du peuple, qui estime que les propos du président burundais Evariste Ndayishimiye sont graves, souligne tout de même que cela donne aussi un sentiment que les autorités congolaises sous-traitent la question de la défense de l’intégrité territoriale.

« A moins que notre Gouvernement l’ait déjà concédé sans en informer préalablement l’opinion, les propos du Chef de l’État burundais sont graves et donnent le sentiment que les autorités congolaises seraient déterminées à sous-traiter, en violation de l’article 214 de la Constitution, la défense de l’intégrité du territoire par des armées étrangères notamment les troupes de l’EAC déjà déployées sur notre sol en lisière de la zone de conflits », explique le député Claudel André Lubaya.

Il entend voir le Gouvernement fournir clairement des explications sur les motivations de l’adhésion de la République démocratique du Congo à l’EAC dont les visées politiques et stratégiques suscitent des interrogations. Il veut aussi être informé sur le mandat, la durée et le financement de la mission militaire de l’EAC en République démocratique du Congo.

« Des choix diplomatiques hasardeux et obscurs peuvent porter atteinte à la souveraineté du pays », a-t-il conclu.

Il sied de rappeler que le président burundais Evariste Ndayishimiye et président en exercice de l’EAC avait déclaré à l’ouverture des discussions de Nairobi que la République démocratique du Congo ne dispose pas d’une armée et d’une Police protectrices et que les forces de l’EAC devront y rester jusqu’à ce que le gouvernement congolais se dote d’une armée et d’une Police protectrices de tous.

7sur7.cd

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