Le Cardinal Fridolin Ambongo juge “inacceptable”, le comportement des membres de la coalition au pouvoir, le FCC-CACH, qui selon lui, ne se font plus confiance, alors qu’ils devraient travailler ensembles, autour d’un programme commun du Gouvernement.Il l’a dit ce mardi 30 juin, à l’occasion d’une célébration eucharistique, pour le 60ème anniversaire de l’accession de la RDC à l’indépendance.
L’Archevêque Métropolitain de Kinshasa indique que les coalisés ont développé un rapport “dangereux de rivalité”, qui risque d’entraîner tout le pays dans le chaos définitif.
Ce qui lui pousse à dire, que la coalition au pouvoir a perdu sa raison d’être, et devrait normalement disparaître.
“Il n’y a de coalition au pouvoir que de nom. De part et d’autre, c’est le désamour. Le cœur n’est plus à l’ouvrage. Au lieu de travailler ensemble autour d’un programme commun de gouvernement, les Coalisés ne se font plus confiance. Ils ont développé un rapport dangereux de rivalité qui risque d’entraîner tout le pays dans le chaos définitif. Pendant ce temps, l’action gouvernementale est complètement paralysée. Et le service légitime à rendre à la population est sacrifiée, le peuple est abandonné. En définitive, la coalition au pouvoir a perdu sa raison d’être. Elle devrait normalement disparaître.” a dit le Cardinal Ambongo.
Dans son homélie, le prélat catholique estime que c’est de la responsabilité de ceux qui se sont coalisés, (le Président et le Président sortant), de faire éclater cette coalition, “qui conditionne le développement du pays.”
“Aussi longtemps que cette coalition sera là, il n’y a rien à espérer de nos Gouvernants. C’est inacceptable.” dit le Cardinal Ambongo.
Signalons que la situation est tendue entre les cadres du FCC et ceux du CACH, suite aux trois propositions des lois des députés FCC Aubin Minaku et Garry Sakata. Celles ci ont d’abord conduit à des manifestations des militants de l’UDPS au Palais du Peuple, qui se sont soldées par le vandalisme des immeubles des cadres du FCC.
La tension a été vivifié par l’interpellation du Ministre de la Justice Célestin Tunda. Il était accusé d’avoir transmis l’avis du Gouvernement sur ces propositions des lois, à son initiative personnelle. Plusieurs acteurs ne cessent d’appeler les deux parties à “ne pas envenimer la situation déjà tendue.”
PrunelleRDC/Acturdc.com