Politique : la lettre de Lambert Mende à Jean-Marc Kabund

Membre de l’Union sacrée de la Nation, Coalition du chef de l’État Félix Tshisekedi, le député national Lambert Mende Omalanga, élu de la circonscription de Lodja, a rendu publique une déclaration à travers laquelle il répond à Jean-Marc Kabund qui a qualifié de tous les maux le régime Tshisekedi.

Réponse de Lambert Mende Omalanga à Jean Marc Kabund !

« Honorable Député national, Cher collègue,
Les privilèges de l’aînesse m’ont poussé à sortir de la réserve que je me suis Imposée depuis un certain temps pour vous adresser ces quelques considérations à la suite de votre sortie médiatique de ce lundi 18 juillet 2022. Nous autres bantous, sommes enclins à user des prérogatives de la séniorité pour apprécier et, le cas échéant, évaluer les prestations de nos puinés sur pied de nos valeurs civilisationnelles et culturelles propres. »

Lambert Mende déçu de la manière dont Jean-Marc Kabund s’est adressé au président de la République aussi longtemps qu’il était un collaborateur fidèle.

« Je dois néanmoins vous dire mon désappointement de vous entendre emboucher de manière aussi drastique les trompettes de Jéricho contre le Président Félix Tshisekedi dont vous avez été pendant si longtemps été un collaborateur fidèle au sein de sa formation politique, l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS) au point de prendre – et de donner – des coups aussi pernicieux que périlleux pour l’un et l’autre. »

Jean-Marc Kabund fût le général des motards ?Mende lui rappelle les faits et les maux qu’il a créé*_

« J’ai souvenance des saillies musclées de groupes de jeunes motards, appelés « Wewas » dont vous étiez « le général » dans les rues de Kinshasa aux trousses des adversaires réels ou supposés des orientations adoptées par le chef de l’État au temps de la coalition CACH-FCC qui étaient promptement molestés et voyaient leurs biens mobiliers (voitures) et immobiliers vandalisés par ces gros bras assurés de l’impunité que votre implication personnelle leur garantissait. A bon escient, d’aucuns attribuent les difficultés qu’éprouvent actuellement les autorités à éradiquer les externalités négatives développées dans notre ville- province capitale à ces « Wewas » que vous aviez entretenu et couvé en déployant votre parapluie de patron du parti au pouvoir, par ailleurs N° 2 de l’Assemblée nationale.

Savez-vous que jusqu’à ce jour où vous vous êtes résolu de jeter aux orties le Président Tshisekedi, son UDPS et l’ensemble du régime de l’Union sacrée de la nation que vous avez ensemble porté sur les fonts baptismaux, ces jeunes concitoyens, nageant dans une permissivité digne du Far West américain sont toujours à la base de nombreux abus et se comportent en véritables hors-la-loi en répandant dans nos communes, nos quartiers et nos rues des pratiques qui portent plus gravement atteinte à nos chances de développement et d’émergence que toutes les agressions extérieures que vous avez, à juste titre, évoqué dans votre communication ? »

Mende reste perplexe face aux fléaux des « Wewas » qui rongent la société congolaise, que JM Kabund n’a pas dénoncé mais qu’il a par contre assumé la paternité.

« Je suis resté perplexe face à la sélectivité de votre émotion quant aux fléaux qui rongent notre vivre-ensemble lorsque vous gardez le silence sur la dilution chez les usagers des emprises des infrastructures publiques de la saine « peur du gendarme » suite à des initiatives dont vous avez personnellement assumé la paternité il n’y a pas si longtemps ; une situation qui se manifeste par des phénomènes comme la défectuosité des véhicules automoteurs (« esprit de mort ») et la non-identification des taximen-motards « Wewas » qui prennent impunément d’assaut nos chaussées et qui, en cas d’accident par exemple, même de leur faute, se coalisent pour se faire justice. »

Pour Mende, sans étayer les preuves sur le glissement et à la tricherie qui se prépare en 2023, les peuples ne croiront pas aux dires de JM Kabund.

« Vous avez choisi, et c’est votre droit, de rejoindre d’autres de nos compatriotes qui se positionnent dans une radicalité excessive. Lorsque, pour émouvoir l’opinion, vous parlez comme d’un secret d’alcôve de « la mise en péril par le régime Tshisekedi de la périodicité, la sincérité et la transparence des élections de 2023 en préparant le glissement et une fraude massive » sans étayer ces graves accusations d’éléments de preuve, ceux de vos concitoyens qui vous ont vu naguère déployer une belle opiniâtreté pour rameuter autour de Félix-Antoine Tshisekedi et son Union sacrée une majorité d’au moins 400 députés nationaux ne sont pas loin de croire en une véritable métempsycose. »

Enfin, Mende rappelle à celui qu’on surnomme « 520 giga » qu’il ne s’agit pas d’une divergence Politique ou idéologique qui l’on séparé de l’UDPS mais plutôt « les actes de violences infligées sur la voie publique par vos gardes du corps à un membre de nos forces de défense suivies d’une rétorsion toute aussi illégale de la part des collègues de ce dernier, furieux de l’humiliation subie par leur compagnon ».

Il sied de rappeler, qu’au cours d’un point de presse ténu le lundi 18 juillet dernier, l’ancien président intérimaire, Jean-Marc Kabund, avait annoncé officiellement la création de son parti politique « Alliance pour le Changement » avant de déballer sur la place publique les secrets du régime actuel et le manque de leadership de Félix Tshisekedi.

Roger AMANI

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