Politique : Félix Tshisekedi accusé au près du Haut-commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme

Le régime Tshisekedi a intérêt à avaler plusieurs somnifères pour rester en veille face aux attaques politiques de l’opposition en ce temps crucial conduisant aux élections. Les politiques de tout bord accusent le Chef de l’État Félix Tshisekedi Tshilombo et ses proches d’entretenir un pouvoir dictatorial et despotique dans le seul but de se maintenir sur le fauteuil présidentiel. En RDC, « les anti-Tshisekedi voient dans le régime un être à écrouler à tout prix pour le bonheur et le bien-être de la République».

D’après Martin Fayulu, le pouvoir en place érige plusieurs obstacles contre les manifestations de l’opposition afin de bloquer l’élan des hommes dont la vision politique est différente de celle de l’Union Sacrée pour la Nation. De ce fait, le politique dit avoir saisi le Haut-commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme pour l’informer de la situation en cette période préélectorale en mettant l’accent sur les « actions anticonstitutionnelles dont fait montre Félix Tshisekedi».

Dans sa lettre, Martin Fayulu estime que le peuple ne se laissera pas martyriser, chose qui compliquera énormément l’atmosphère sociale et amènera le soulèvement devant conduire à une situation non-maitrisable. Il voit dans le pouvoir de Kinshasa un agenda clair piochant sur la possibilité de « récidiver avec la fraude électorale ».

Pour Martin Fayulu, les éléments suivants permettent de cerner la volonté d’organiser une fraude électorale :

  1. La nomination par M. Félix Tshisekedi des juges de la Cour constitutionnelle le 17 juillet 2022, en violation de la constitution ;
  2. L’instauration de l’État de siège dans les provinces du Nord-Kivu et l’Ituri depuis le 03 main 2021 pour anéantir les libertés fondamentales citoyens habitants de ces deux provinces ;
  3. L’adoption, sans consensus entre toutes les parties présentes, par l’Assemblée nationale, le 04 juin 2021, de la loi organique portant organisation et fonctionnement de la Commission Électorale Nationale Indépendante ;
  4. La création le 06 décembre 2021 de l’Union Sacrée de la Nation et la recomposition de la majorité parlementaire à l’Assemblée nationale en violation du règlement intérieur de cette institution pour constituer une machine d’accompagnement de la fraude électorale avec les moyens de l’État ;
  5. L’adoption d’une loi électorale ( loi du 29 juin 2022) consacrant le vote semi-electronique et n’acceptant pas la proclamation des résultats bureau par bureau ;
  6. La création d’électeurs fictifs lors de l’opération d’identification et d’enrôlement des électeurs entre décembre 2022 et mai 2023 et le refus catégorique de l’audit indépendant du fichier électoral par un cabinet spécialisé et voire de l’audit citoyen proposé par les églises catholiques et protestantes ;
  7. L’entretien par le pouvoir en place de l’insécurité, des milices privés et d’un climat de peur les perturbations des manifestations publiques de l’opposition ainsi que par les arrestations arbitraires des opposants, des militants de droits humains et des journalistes.

Martin Fayulu dit faire face à « un pouvoir prêt à tout pour empiéter sur les droits reconnus à tout citoyen par la constitution et les lois du pays ». Il accuse Félix Tshisekedi d’être à la base de plusieurs exactions commises par les hommes en uniforme et certains cadres du gouvernement. Pour lui, « l’organisation des prochaines élections en RDC est entachée de beaucoup d’irrégularités».

Gaël Hombo