Les déclarations du président ont suscité des réactions vives sur la toile que Politico.cd a essayé de sélectionner pour vous. Pour Alphonse Ngoyi Kasanji, député élu de la province du Kasaï Oriental, le chef de l’État devra éviter certains sujets qui lui mettent dans l’embarras.
« L’apparition du chef dans la foule est précédée par un rapport contenant les opinions de la constituante de manière à lui éviter certains sujets compromettants qui lui mettent dans l’embarras d’y réserver une suite , le chef qui est le gardien de la maison est soumis à la réserve », lit-on sur son compte twitter.
De son côté le professeur Sam Bokolombe estime que “Notre Président s’emballe trop à l’étranger et se révèle démagogue dans ses promesses. Il joue au véritable ranger » qui ne redoute rien. Il va jusqu’à livrer à l’auditoire les confidences de « ses ministres». C’est pas bon pour la stabilité des institutions qui requiert que chaque organe joue sa partition conformément à la Constitution. Les équilibres de ce quinquennat sont si précaires qu’il faut de la délicatesse de la part de tous,” a-t-il soutenu.
Jean Jacques Mamba, député national et cadre du MLC afffirme quand à lui que “C’est quand-même drôle qu’un président s’exprime aussi ouvertement en dehors des frontières alors que devant les médias nationaux au pays il devient taiseux.Nous avons beaucoup entendu mais ne voyons et ne vivons que peu de choses. Au demeurant, la situation socio-économique s’empire, résultats !“
Et de poursuivre: ” Si le bic rouge du président avait de l’encre ,on aurait déjà eu des remaniements en cascades à la présidence et Makala serait servi, les 15 millions et d’autres scandales financiers justifiés et couverts montrent bien la largeur de la cloison entre les incessantes déclarations et les actes .”
Pour Daniel Mwananteba: acteur politique proche de l’UNC, “Quand la constitution parle de crise institutionnelle persistante comme condition à la dissolution du parlement, beaucoup ne voient que le Gouvernement et le parlement en oubliant que le PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE est aussi une institution!
Bloquez-le encore et il dissoudra!!!“
Colère des Kabilistes
Quand à Patrick Nkanga: cadre du PPRD, il estime que ” Parler d’une dissolution de l’Assemblée Nationale alors qu’il n’y a pas crise institutionnelle, est un jet de discrédit sur la coalition dont l’essence est remise en cause. “
Et d’ajouter: “Combattons le tribalisme avant de combattre la balkanisation. Car le tribalisme divise déjà notre pays… Le Président de la République doit veiller à la cohésion nationale, il en est le garant constitutionnel. Certains hommes odieux doivent être rappelés au bon sens.“
Quand à Odia Élysée, journaliste, elle soutient l’idée de renvoyer les ministres qui oseraient bloquer les décisions du chef de l’Etat. “Avis à tous les ministres Fcc, tout celui qui sera en opposition des décisions du chef de l’ état, le seul , l’ unique, le vrai, celui qui a été choisi par Dieu et par le peuple sera renvoyé. Donc commencer déjà par libérer le dossier de la Gecamine.“
Seth Kikuni: candidat président de la République en 2018 estime par contre que le président a perdu le contrôle de son discours politique. “Sur la nationalité congolaise, Fatshi a perdu contrôle de son discours politique. D’un côté, il n’existe pas de double nationalité pour les congolais qui ont une famille en RDC, de l’autre, les banyamulenge d’origines rwandaises sont des congolais qui doivent loyauté à la RDC,” a-t-il indiqué.
Félix Tshisekedi a épinglé plusieurs sujets d’actualité et d’autres encore brûlants mettant en exergue son partenaire du FCC, front commun pour le Congo que dirige son prédécesseur Joseph Kabila. Le chef de l’État dit ne ne pas exclure la possibilité de dissoudre l’Assemblée nationale en cas de crises.
« Je n’ai pas besoin de créer une crise en RDC. Mais visiblement il y en a qui veulent me pousser à bout et faire que je puisse dissoudre l’Assemblée nationale. S’ils multiplient des crises, ils vont me pousser à cette décision », a déclaré Félix Tshisekedi.
Et d’ajouter : «au sujet de ceux qui me combattent, je rappelle toujours à mes ministres que ceux qui essayerons d’arrêter mes actions au nom du peuple, leur sort c’est le stylo rouge. Ils quitteront le gouvernement».
Ouvert ce lundi, le sommet UK-Afrique se clôturera mercredi 22 janvier.
De rencontres sont annoncées avec le premier ministre britannique Boris Johnson, le ministre des affaires étrangères Dominic Raab et Abdel Fattah Al-Sissi, président égyptien.
acturdc.com