Paul Kagame sur le soutien du Rwanda au M23: « Il faut m’épargner ces choses… le M23 ce n’est pas le problème du Rwanda, ce ne sont des Rwandais. Nous, on n’a pas besoin d’eux pour quoi que ce soit. »

Dans une interview accordée à nos confrères de France24 vendredi 8 juillet dernier, le président Rwandais Paul Kagame a assuré qu’il n’y a aucun lien entre son pays et les rebelles du M23. Le président Rwandais rejette en bloc toutes les accusations de Kinshasa, sur le soutien de Kigali aux rebelles du M23.

« Le M23, ce n’est pas le problème du Rwanda, ce ne sont des Rwandais. Nous, on n’a pas besoin d’eux pour quoi que ce soit. Deuxièmement, ce ne sont pas gens qui sont venus du Rwanda, alors pourquoi est-ce qu’on va mélanger ce problème du M23 avec le problème du Rwanda ? Je n’en sais rien. » a-t-il dit.

France 24 : parce que, eux, affirment que vous les soutenez financièrement, militairement, qu’ils ont des armes bien plus puissantes, même l’ONU le dit ?

« C’est ce qu’ils disent, c’est ce qu’ils disent. »

France 24 : s’agit-il des mensonges ? Vous le niez catégoriquement ?

« Je ne voudrai pas qu’on s’appesantisse trop là-dessus parce qu’on n’a pas tellement de temps. C’est un problème complexe, je vous en ai parlé, je vous ai dit : il y a beaucoup de parties qui participent. Et puis en prendre une seule, de ces parties, et dire que c’est le Rwanda qui est en tort et dire c’est au cœur du problème… Et les autres problèmes ? Le FDLR ? Comment protéger notre territoire des incursions des FDLR qui travaillent avec le gouvernement du Congo, la Monusco qui soutient le FDLR en sachant très bien qu’ils travaillent avec les autres. Pourquoi est-ce qu’on ne parle pas de ça ? » s’interroge le président Rwandais, Paul Kagame.

Après le sommet tripartite en le Rwanda, l’Angola et la RDC, le président angolais João Lourenço, organisateur de ce sommet tripartite à Luanda, avait annoncé, mercredi 6 juillet, que les deux chefs d’État congolais et rwandais étaient parvenus à un accord de cessez-le-feu. Ce qui pourrait apaiser les tensions au Nord-Kivu, frappé par les violences du conflit entre les armées congolaises et les rebelles du M23.

Roger AMANI

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