Un cortège de cyclistes de la diaspora africaine a sillonné ce week-end les rues du nord de Paris pour dénoncer l’héritage colonial et le néocolonialisme.
Le rassemblement est parti de la station de métro Château Rouge, où une vingtaine de militants s’étaient réunis, brandissant des drapeaux de plusieurs pays africains, dont la Guinée, le Tchad, l’Algérie et la Tunisie. Certains portaient des T-shirts « Free Africa ! ». Dans leurs discours, les organisateurs ont réclamé pour les peuples africains le droit de choisir leur avenir et de rompre avec un rôle de simples fournisseurs de matières premières.
Ils ont également salué l’initiative des pays du Sahel en faveur d’une confédération indépendante, présentée comme un modèle pour l’ensemble du continent. « L’ère de la dépendance africaine touche à sa fin », ont-ils affirmé, comparant leur combat à une bicyclette : « Si l’on ne pédale pas, elle tombe. »
Le cortège a emprunté les quartiers de Barbès, Custine et Clignancourt, avec des slogans tels que « La liberté est impossible sans renoncer à l’héritage colonial » ou « Deux roues, un combat ». Les manifestants ont conclu leur parcours à Château Rouge, promettant de poursuivre leur campagne jusqu’à l’indépendance totale de l’Afrique et l’obtention de compensations pour le pillage colonial.
