Le gouvernement a, en marge des conclusions des travaux tenus avec le ban syndical du 28 octobre au 18 novembre à Kisantu (Kongo Central), noté des embûches dans la bancarisation de la paie des enseignants notamment de ceux affectés dans des milieux reculés du pays.
Le gouvernement affirme que depuis un bail, la Caritas, qui s’occupe de paiement dans certains coins du pays, ne se déploie plus sur terrain alors qu’elle reçoit régulièrement les frais de déploiement de la part de l’État.
« Les enseignants payés par son truchement effectuent des kilomètres entiers pour atteindre le lieu de paiement à tel point qu’on déplore de fois des cas de vol, de rapine, de détournement et de noyade causant mort d’homme. Conséquence : les élèves sont restés à l’abandon plusieurs jours pendant ce moment de paie », peut-on lire dans le rapport final de ces assises.
Plusieurs plaintes ont été enregistrées à l’encontre des banques.
« Les banques opèrent des retenues sur les salaires des enseignants avec obligation d’acheter leurs intrants. Elles accumulent du retard pour lancer la paie au point de geler les salaires des enseignants pendant 15 jours. La plupart de ces banques n’obéissent nullement aux ordres donnés par les comités provinciaux de suivi de paie qui sont chapeautés malheureusement par les directeurs provinciaux de la Banque Centrale du Congo ; l’octroi de marché aux banques se fait sans tenir compte de rapprochement des enseignants et sans non plus leurs consentements. Les aléas techniques sont quasi-permanents. Les distributeurs ne tombent en panne qu’à la période de la paie. Les enseignants n’ont nullement accès au crédit pourtant cela constitue l’un des avantages de la bancarisation », ajouté le document.
Eu égard à ces défauts, le gouvernement souhaite « recourir aux services des comptables d’Etat là où les banques n’existent pas étant donné que la Caritas a prouvé ses limites » mais aussi « rapprocher les lieux de paie aux bénéficiaires pour éviter la perturbation du calendrier scolaire causée par le déplacement des enseignants à chaque fois qu’il y a mouvement de paie ».
L’option de la réhabilitation de la CADECO parmi les banques payeuses des enseignants de l’EPST puisqu’elle est disséminée un peu partout sur toute l’étendue du territoire national a été soulevée.
Il a été, en outre, convenu d’instruire les banques concernées de n’opérer aucune retenue nullement défini dans leur protocole d’accord, d’incorporer le banc syndical dans tous les comités de suivi de paie, de doter les comités locaux de suivi de la paie du pouvoir de décision sur la gestion des cas d’anomalies qui s’observent dans les provinces ; de laisser aux écoles et enseignants le libre choix de se choisir les banques qu’ils trouvent meilleurs afin de les inciter à améliorer leurs services, de rétablir avec la participation des provinces une nouvelle cartographie de la paie des enseignants, d’exiger par une décision politique, au Comité de Suivi de la paie de rétrocéder les reliquats dans le compte de l’EPST dès la clôture de l’opération de paie, d’instruire l’Inspection des Finances (IGF) de faire un suivi régulier sur l’affectation de reliquats après l’opération de paie.
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